[BD] : L’expédition d’Alunÿs, une légende de Troy

Après la fin des cycles Lanfeust et Lanfeust des Etoiles, histoire de ne pas laisser refroidir l’une des licences parmi les plus rentables de la BD moderne francophone, Soleil et Arleston se sont lancés dans des « spin-offs ». Pour cela, le scénariste vedette explore le passé de Troy et en revient avec plusieurs histoires découpées en cycle court (sur une, deux ou trois BD). Je vous ai déjà parlé ici du très bon Cixi de Troy (en 3 tomes, je vous parle bientôt du T2) et du très moyen T1 d’Odyssey.  Voici l’histoire du sage Alunÿs, en un seul tome.

Histoire complète (One shot) nous prévient le 4ième de couverture. Arleston, assisté de Melanÿn, au scénario (pas une surprise) et Cartier, petit nouveau au dessin dans l’univers de Troy.

Le résumé officiel :

Ce même quatrième de couverture nous offre un résumé plus que complet :

Dans son laboratoire du Conservatoire de Magie d’Eckmül, le sage Alunÿs est fébrile… Après des années de recherche. Il est sur le point de formuler le 14e Enchantement Majeur qui doit faire de lui une légende parmi les sages et lui permettre de briguer le poste de Vénérable. Mais alors qu’il expérimente son enchantement sur Shepäh, son félin de compagnie, un accident le laisse intellectuellement diminué. Affublé de l’agaçant Kyslapeth et de la jeune herboriste Marikiri, tous deux apprentis et en stage de fin d’études, Alunÿs se lance sur les traces du légendaire Krobatridère, le seul qui pourrait lui permettre de recouvrer ses facultés…Une expédition qui les mènera par-delà la mer Furieuse infestée de pirates, jusqu’aux lointaines et inhospitalières îles de l’archipel Haggatoe, à la rencontre d’une destinée pour le moins inattendue. Quand la grande aventure de Troy devient délicieusement loufoque…

Les impressions :

Outre le fait que Troy soit un univers attirant, et riche, tellement riche de possibilités, on voit avec le tome 1 d’Odyssey qu’une surexploitation commerciale n’est pas toujours une bonne chose. La plupart des fans ont d’ailleurs été déçus par la fin des cycles principaux, dont Lanfeust des Etoiles, qui apportaient des réponses un peu trop « faciles ». On le voit au cinéma, certaines licences restent en sommeil des années pour ne pas les épuiser (Star Trek, BatMan, jusqu’à il y a peu, et l’on voit que les américains hésitent beaucoup avant de se lance sur WonderWoman).

Au niveau de Troy, j’avoue que cet « Expédition d’Alunÿs » aurait pu ne pas exister. On n’y rencontre aucune personnalité marquante de l’histoire de Troy, et l’histoire en elle-même est par trop anecdotique pour influencer le monde univer
On aurait pu espérer un scénario plus « loufoque » (promesse du résumé) ou un dessin particulièrement inspiré pour sauver cet épisode. Ou au moins pour en expliquer l’existence.
Pas de chance, je n’ai trouvé ni l’un ni l’autre.

Le scénario est  assez grossier, les « rebondissements » prévisibles et programmés et les personnages manquent singulièrement de charisme (même Marikiri). Quant au sage Alunÿs et le stagiaire Kislapeth…. Peut-être le chat Shepah est-il à sauver. Dessin et couleur : conserver la couverture !

Il est dommage de voir qu’Arleston souffle le chaud et le froid. Entre un cycle de Cixi dessiné par Vatine qui est soigné, et cet Alunÿs, l’écart est trop grand. Et à trop déstabiliser les fans…
Peut-être, de temps à autre, faudrait-il qu’Arleston délègue à d’autres scénaristes la gestion des « Légendes de Troy » afin que souffle un vrai vent nouveau sur l’univers de Troy….

Alunÿs est un One-Shot, et en définitive, ce n’est pas plus mal.

Heureusement qu’il se passe d’autres choses dans l’univers des BD de Troy : on en discute bientôt.

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