« Yquem le généreux » est le titre de ce premier tome des Guerrières de Troy. Ce nouveau cycle, placé en 1450 de l’Histoire de Troy (Lanfeust se situe vers 4000), est piloté par Arleston et Melanÿn au scénario et par le célèbre Dany au dessin (mais si vous connaissez Dany, ses pin-ups, ses blondes, ses BD mettant en scène des blagues un peu coquines…). Cette association avait suscité une vraie attente, voire de l’impatience, de la part des fans : verrait-on enfin un semblant de renouveau sur Troy ? Et bien…. pas vraiment…
Résumé officiel :
Raya possède le pouvoir de communiquer avec les reptiles. La magie de Lynche lui permet d’affûter les lames. Quant à Issan, elle est insensible aux poisons qu’elle manipule. Toutes les trois sont aussi belles que dangereuses. Leur travail ? Mercenaires. Pourtant, c’est bénévolement que deux d’entre elles vont escorter un étrange convoi humanitaire à travers la Questie. Une expédition piège qui va replonger Lynche au coeur de son enfance et du drame qui a scellé son destin. Une rousse, une blonde et une brune, pour une aventure haute en couleurs au coeur des territoires magiques de Troy.
Par ailleurs, on peut trouver (par exemple chez Dany ou sur Askell.com), quelques lignes complémentaires :
Des boutres de Port Pourpre au grand désert du Delpont, la route est longue pour les guerrières Lynche et Raya, mercenaires au service d’une caravane humanitaire. Leur objectif : sauver des malheureux de la famine. Si Raya la rousse, suit avec une dévotion sans faille le charismatique Yquem, il n’en est pas de même pour l’intransigeante Lynche. Les deux guerrières sont bientôt rejointes par Issan, une troisième mercenaire à la personnalité troublante.
Sur les routes de Troy, une aventure qui mènera les trois filles loin de leurs combats habituels à la découverte d’une abomination insoupçonnée.
Entre plaisir et frustration :
Comme je l’évoquais plus haut, l’annonce de la collaboration de Dany sur Troy laissait présager le meilleur. Un peu de la même façon que Vatine nous offre un beau cycle avec Cixi. A l’arrivée, il faut bien reconnaître une certaine déception.
Pourtant, la couverture, si sombre et mystérieuses en rapport avec les très colorées illustrations habituelles de Troy, permettaient d’entretenir l’espoir. Tout comme les premières planches…
Le coup de crayon de Dany dans cet univers de Fantasy est superbe, les couleurs très réussis. Le premier combat naval se déroule sur 7/8 planches et l’on est conquis. Seulement après… et bien, une fois que l’on a hoché la tête d’assentiment face au « look », on se met à chercher l’histoire, le scénario, l’intrigue, toussa toussa.
Et une fois encore, le compte n’y est pas. Ce tome ne dispose que de 50 pages, et c’est court pour présenter à la fois une trame et des personnages. Même si l’on est accroc aux belles filles en tenues légères (un peu trop pour des mercenaires, quand même), il faut bien qu’à un moment on se pose des questions sur ce qui leurs arrivent, qu’on trouve les méchants « méchants » etc etc.
J’ai eu du mal. Et pourtant, ce cycle « Guerrières de Troy » me plait par la qualité du dessin et des couleurs de Dany. Je vous invite à passer sur son site jeter un oeil sur les croquis préparatoires et les ex-libris : magnifiques.
Comme beaucoup de blogueurs sur le web, je regrette par contre qu’Arleston ne se mette pas à changer radicalement son style de narration. Puisque visuellement, les univers de Vatine, Dany &Co sont si différents, et que les cycles spin-off se déroulent si loin dans le temps et dans l’espace de la période Lanfeust, pourquoi se priver d’un ton différent ? Pourquoi tomber dans l’humour potache et facile à chaque histoire ? Pourquoi ne pas lacher la bride à l’imagination et créer des périodes plus sombres, plus héroïques, épiques…..
J’espère que la suite de ce cycle, ou de nouvelles collaborations apporteront un éclairage différent….
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