Présenté comme le seul en France, le projet de centre de loisir pour enfant handicapés, porté par l'association Enfant Soleil pourrait bien ne jamais se développer, faute de subventions. L'association ne baisse pas les bras.
Le public handicapé trop spécifique ?
Malgré l'obtention de l'agrément de centre de loisirs sans hébergements, l'association Enfant Soleil basée à Angoulême en Charente (16) ne peut porter sont projet de centre de loisir spécialisé à terme. Malgré un solide dossier, l'association n'a pu obtenir les subventions nécessaires à l'embauches d'animateurs supplémentaires. Une histoire qui pourrait presque être banale, sauf que là le motif de refus est difficile à avaler.
D'habitude, une fois l'agrément obtenu, les aides des caisses d'allocations familiales (CAF) sont quasi-automatiques, du moins c'est ce qu'il se passe en général pour les centre aérées classiques. Difficile de croire qu'un public trop "spécifique" pourrait couper court à toute transaction et pourtant c'est bel et bien le cas.
Forte de son expérience et soutenue par les familles, l'association ne baisse pas les bras et compte bien obtenir les subventions nécessaires, multipliant les appels au mécènes, au partenariat. Une prochaine rencontre entre la députée Martine Pinville et la secrétaire d'État auprès de la ministre des solidarités et de la cohésion sociale, Marie-Anne Montchamp, est également prévue à ce sujet les prochains mois.
Des projets pleins la tête
Avec l'aide d'une institutrice spécialisée et de nombreux bénévoles, la coordinatrice de l'association, continue de proposer, en attendant, un accueil spécialisé pour les enfants handicapés mais en nombre limité. Un mode de garde qui convient tout à fait aux parents, trop rare sur les temps de loisirs. L'association espère bien ne peut s'arrêter là et prévoit à plus ou moins long terme, de nouveaux dispositifs d'accueils tels qu'un accueil périscolaire, un accueil mère-enfant ou encore une halte garderie.
La loi de 2005 sur l'égalité des droits et des chances, la participation et la citoyenneté des personnes handicapées semble encore loin d'être réellement appliquée. Quelques initiatives locales poussant de-ci, de-la, hélas encore trop freinées par un handicap administratif.