Santé, sexe, putes et politique

Publié le 21 avril 2011 par Francisbf

Le corps scientifique a rarement été plus ignoré qu’à notre époque, j'ai l'impression. On fait des recherches, on étudie des trucs importants et tout, avec plein de cobayes, des fois même des tubes à essai et des blouses blanches, mais quand on sort une nouvelle importante avec des conséquences pour la santé de tous, l’Etat fait genre j’ai rien entendu, et balance des missiles en Libye pour faire oublier qu’il nous condamne tous un peu plus.

Bon, j’en vois parmi vous qui ne voient pas où je veux en venir.

C’est très simple : les scientifiques ont, après de nombreuses études, conclu aux bienfaits du sexe.

Car certes, à première vue, toutes ces acrobaties, cette énergie gâchée à transpirer de la sueur et des mucus génitaux, tout ça pour obtenir dans le meilleur des cas un grand frisson et dans le pire un bébé ou d’autres maladies, ça fait pas envie. Enfin, si, mais on sait bien que généralement, ce qui fait envie, c’est pas forcément bon pour nous, par exemple, les bonbons, ça donne des caries, l’alcool, ça fait vomir et retrouver des gens moches dans son lit le matin, et tout. Pourquoi le sexe ne serait pas dans le même lot ?

Puis il faut se souvenir que les chinois, les empereurs en particulier, se servaient du sexe comme d’un moyen d’obtenir l’immortalité. Et on sait que la médecine chinoise, c’est pas souvent qu’elle marche, par exemple, la bite de tigre n’est pas aphrodisiaque , en fait (sauf pour les tigres femelles, et uniquement attachée à un tigre mâle).

Mais là, pour une fois, ils avaient raison, les chinois : le sexe permet de vivre plus longtemps, c’est la science, la vraie, la Science quoi, qui le dit. On peut le lire dans une publication à gros Impact Factor (le Parisien) : la pratique régulière de l’acte sexuel « freine l’apparition de nombreuses maladies, comme le cancer ou les maladies cardio-vasculaires ». Du coup, moins malade, on meurt plus vieux, qu’on soit homme ou femme, d’ailleurs. Chez les porteurs de pénis, la dépravation la plus abominable permet de diviser par trois le risque de choper un cancer de la prostate. Et on ne compte plus le nombre d’hommes morts de la honte de se faire insérer des doigts dans le fondement par un médecin pervers prétendant détecter cette maladie. Messieurs, faites comme pour vos voitures, vidangez-vous régulièrement la tuyauterie, elle vous dira merci !

Chez la femme, la libération d’ocytocine lors des rapports sexuels « a un effet protecteur contre le cancer du sein ». C’est bien aussi, ça.

Au final, pratiquer le coït trois fois par semaine permettrait de gagner dix ans de vie. C’est Scien-ti-fique.

Et qu’apprend-on dans la même semaine ?

Le gouvernement veut criminaliser les clients de prostituées. Ha bé bravo.

On a les moyens de faire vivre les gens plus longtemps et en meilleure santé, et on punit ceux qui veulent le faire. On contribue à creuser le trou de la Sécu, en préparant de plus en plus de gens à être malades, ou quoi ? Ca couterait pas beaucoup moins cher à la société de rembourser les putes, au contraire ?

 Ou alors, c'est un complot de la mouvance catholique du gouvernement contre les célibataires, qui ont plus les moyens et les raisons d'aller aux putes que la plupart des hommes maqués. On sait bien que les célibataires sont mal vus par les intégristes. Ca m'étonnerait qu'à moitié qu'ils cherchent à les éliminer.

D'autant qu'une vie plus courte, ça permet de faire taxer les héritages plus tôt, aussi, et pour les caisses de l'état qui sont toujours vides, c'est toujours ça de pris. Même s'ils disent vouloir limiter les taxes de succession, et que les célibataires ont moins de successeurs et auraient donc plus tendance à dilapider leurs sous qu'à épargner.





Dilapider, entre autres chez les putes ! Du coup, pas de putes, pas de dilapidage, plus de sous dans les caisses de l'état !

Bon sang. Le gouvernement tient une politique presque cohérente, pour une fois.

Sources : http://www.leparisien.fr/societe/faire-l-amour-augmente-notre-esperance-de-vie-14-03-2011-1357455.php

Puis je sais plus quoi pour le truc des putes.

<>