Alors que la victoire très remarquée des Verts aux élections régionales du 27 mars a été largement imputée comme étant la première conséquence électorale du drame Japonais, d’autres observateurs ont remarqué que les électeurs n’étaient sans doute pas aussi versatiles, et que la défaite (jusqu’alors inenvisageable) du CDU au Baden-Württemberg était plus probablement due à un projet des plus impopulaires.
Un exemple comme un autre de l'hostillité au projet
Vous vous souvenez sans doute de Stuttgart 21, le colossal projet de restructuration de la gare de Stuttgart, jusqu’alors en cul-de-sac, pour en faire une gare traversante et souterraine libérant plusieurs centaines d’hectares en plein centre-ville. Avec un coût délirant qui n’a cessé de monter pour atteindre aujourd’hui 4,5 milliards d’Euros, de nombreuses personnes ont fait connaitre leur mécontentement. Après plusieurs mois de manifestations l’an dernier (ainsi qu’une répression très dure), une grande tension a perduré contre ce projet, avec les conséquences que l’on connait. Tant et si bien qu’à la suite de la victoire des Verts, la Deutsche Bahn a décidé de geler les travaux.
Hier cependant, un accord semble avoir été trouvé entre les Verts et les Sociaux-Démocrates, qui vont organiser un Référendum d’ici le mois d’octobre pour (peut-être?) enfin sceller l’avenir du projet. Ces derniers, favorables au projet, butaient en effet contre les Verts, fermement opposés à celui-ci.
Attention cependant, ce vote ne concerne que la participation de l’état au projet de la gare souterraine, et non pas la liaison Wendligen-Ulm, maillon important du LGV Européen.
Le feuilleton Stuttgart 21 est donc loin d’être terminé.
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