Deepwater Horizon était une plate-forme pétrolière louée par la compagnie pétrolière BP pour forer dans le golfe du Mexique (dans les eaux territoriales américaines) le puits le plus profond jamais creusé en offshore. Cette plate-forme a explosé le 20 avril 2010 générant un incendie puis une marée noire de très grande envergure avec une estimation moyenne de 4,9 millions de barils soit 780 millions de litres répandus et un désastre écologique sans précédent.
Greenpeace revient, en images, sur cette catastrophe écologique, sociale qu’a été l’explosion de la plateforme
Greenpeace a publié les premiers résultats des recherches menées dans le Golfe par des scientifiques indépendants à bord de son navire Arctic Sunrise entre août et octobre dernier. Au delà des milliers d’animaux, cétacés, oiseaux tués directement par la marée noire, ce sont sans doute des dizaines de milliers d’animaux qui seraient morts. Les conséquences de la marée noire sur les écosystèmes du Golfe vont se faire sentir pendant des décennies, la chaîne alimentaire aurait été contaminé par le pétrole et par les 6,5 millions de litres de dispersants chimiques utilisés.
Greenpeace a aussi mis en place le site Polluter Watch (en anglais) qui met à jour des milliers de documents inédits ou confidentiels, mémos, correspondance entre BP et le gouvernement US. Certains révèlent la façon dont ils ont tenté de minimiser, déformer la réalité de la catastrophe. Ce site est aussi un outil interactif où les internautes peuvent effectuer leurs propres recherches
Sables bitumineux, forages offshore profonds… mais où s’arrêteront-ils ?
La catastrophe de Deepwater Horizon nous a douloureusement montré notre dépendance au pétrole. Face à l’épuisement des ressources pétrolières, l’extraction du pétrole des sables bitumineux d’Alberta, l’exploitation de pétrole de schiste et les forages en eaux profondes se multiplient. De nouveaux moyens d’extraction, toujours plus polluants et risqués, qui sont aujourd’hui devenus la norme !
Nous devons sortir des énergies fossiles !
Le XXIe siècle ne peut et ne doit pas être celui du pétrole: en plus d’être synonyme de pollutions colossales, le pétrole est une énergie fortement émettrice de CO2. Afin d’éviter les pires conséquences du dérèglement climatique, nous devons inverser la courbe des émissions mondiales de gaz à effet de serre d’ici à 2015.
Les gouvernements du monde entier sont aujourd’hui à la croisée des chemins : ils doivent choisir entre la recherche de pétrole à tout prix et le développement massif des économies d’énergie et des filières renouvelables, permettant un avenir sûr aux générations futures.