Démagogo

Malgré la trêve des confiseurs imposée par les cloches de Pâques qui sèment à tout va, la classe politique y va de ces refrains lèche-citoyens. La vingtaine de candidats (de cloches ?) que nous promet l’élection présidentielle balance des salves d’idées confuses et affolées pour répondre à la politique par l’émotionnel qui guide désormais les démocraties.

Le flot tendu des informations qui assomment les opinions publiques et les sondages qui les auscultent au moindre pet, ne servent qu’à réduire la visibilité d’une Histoire du Monde qui exige recul et patience, intelligence et analyse : tout ce qui manque cruellement au personnel politique.

En lieu et place, les hommes et les femmes candidats font des moulinets serviles et saupoudre leur incompétence d’actions débilitantes et de promesses qui coûteront beaucoup à une économie convalescente dans un pays dépressif à la puissance poussive.

Dernières tournettes en date : la loi Sarkosyste du partage des dividendes et la déclaration de Ségolène Royal —qui ne l’avait pas ouverte depuis longtemps— prônant le blocage des prix comme en1950 ! On applaudit à cette réactivité politique avec des actions ou des propositions qui fleurent mauvais la complaisance électoraliste et démontrent leur haut niveau d’aptitude face aux difficultés. Et je ne vous parle pas des inepties nationalo-économiques du parti fasciste de la Le Pen, des utopies décroissantes hulonesques et autres fantasmes d’un retour à l’économie dirigée aubryesque. Sans oublier la roulette russe mélanchonesque et les tiédeurs du parti mou des BB de la république, j’ai nommé le couple Bayrou-Borloo.

Face à ce désastre qui offense l’intelligence citoyenne, il faut s’attendre à des lendemains qui déchantent après 2012 : quel que soit le candidat, la France ne progressera toujours pas, par contre ses déficits eux, vont connaître de violentes hausses. On finit par envier les Belges qui n’ont pas de gouvernement de plus de 310 jours...