Sur la newsletter de mediscoop du 20 avril 2011
"Nouvelle offensive contre l’aspartame »
Le Parisien
Le Parisien indique en effet que « la commission Environnement et Santé du Parlement européen veut faire apposer un avertissement concernant les femmes enceintes sur les produits contenant de l’aspartame ».
« Hier, un amendement réclamant d’inscrire cette mise en garde sur tous les sodas, yaourts, chewing-gums ou céréales light a été voté », fait savoir le quotidien.
Le Parisien précise toutefois que « les industriels ont le temps de voir venir : il faut encore que le texte soit voté en séance plénière au Parlement (peut-être en juillet), et que le Conseil des ministres tombe d’accord avec le Parlement. Ce qui ne fait pas arriver la mention sur les emballages avant 3 ans ».
Le journal relève que « certains gynécologues n’ont absolument pas l’intention de patienter pour dissuader leurs patientes attendant un heureux événement d’avaler de l’aspartame ». Le quotidien revient sur « deux récentes études, l’une danoise, l’autre italienne.
La première affirme que la consommation régulière de sodas light augmente de 38% les risques de naissance prématurée. La seconde constate que des rongeurs gavés de sucrettes développent davantage de cancers ».
Le Parisien rappelle que « l’Autorité européenne de sécurité des aliments a pourtant vite reblanchi le faux sucre, estimant que ces enquêtes ne prouvaient aucun danger réel pour la santé des femmes enceintes ».
« Un avis partagé par l’autorité française (Anses), qui toutefois se montre plus précautionneuse puisqu’elle vient de lancer une évaluation des bénéfices et des risques nutritionnels des édulcorants », note le quotidien.
Le Dr Marianne Buhler, gynécologue à Paris, évoque le « principe de précaution » : « Soyons logiques : c’est un produit qui n’apporte aucun bénéfice sur le plan de la santé, il y a [ces] nouvelles études, donc je ne vois pas pourquoi on ne l’interdit pas ».
De son côté, le Dr Joëlle Belaisch-Allart, vice-présidente du CNGOF, se dit « un peu gênée par cette tendance qui consiste à terroriser les femmes enceintes sur tout. […] Cela me semble un peu excessif ».