Souvent, les entraineurs milanais affirment fermement que la Coupe d’Italie est importante mais ils se démentent ensuite dans les faits. Allegri n’a pas dérogé à la règle en alignant une équipe inédite, surtout en défense, en risquant ainsi de perdre la rencontre et de compromettre le discours qualification. Cependant, il s’attendait certainement à mieux de la part de joueurs qui devaient prouver leur valeur et ne pouvait pas risquer les titulaires à trois jours du match fondamental à Brescia. Comme nous tous, il a été très déçu. Le pauvre Thiago Silva a du se demander ce qu’il a fait pour mériter de jouer aux côtés de Papastathopoulos, Antonini et Oddo. Majestueux (comme toujours), le défenseur brésilien s’est senti bien seul, entouré de défenseurs qui ne méritent pas de porter le maillot de Milan. On a compris pourquoi Sokratis ne jouait jamais (même si on en avait déjà une vague idée) et plus personne (ou quelques courageux) n’osera demander de lui laisser une autre chance. Il est vraiment passé à côté de son match, du début à la fin. Après lui avoir hurlé dessus durant 90 minutes, Allegri l’enverra certainement aux oubliettes. Mauvais choix au milieu également. Flamini est en régression totale, quand il a le ballon dans les pieds, il ne sait jamais quoi en faire. Jamais! Il revient systématiquement en arrière. De retour de blessure après de longs mois, Pirlo n’a pas brillé et a énormément ralenti le jeu. Circonstances atténuantes à part, il ne semble plus capable de jouer devant la défense car il manque de dynamisme et de force physique. Les dirigeants devront rester fermes dans les négociations pour un éventuel nouveau contrat : son salaire devra être considérablement revu à la baisse et son rôle devra être bien défini. Espérons qu’Allegri ne forcera pas son retour au risque de déséquilibrer toute l’équipe (Qu’est-ce qu’on aurait fait sans VB???), ce serait du suicide. Lent et imprécis, c’était peut-être le match de trop pour Seedorf après plusieurs excellentes prestations. Il a déjà fait pire mais a perdu beaucoup de ballons et a raté beaucoup de passes. Il a ensuite été remplacé et il l’a très mal pris! Il est rentré aux vestiaires comme signe de protestation… un beau manque de respect envers l’entraineur, sans parler de son esprit d’équipe… arrogant et égoïste. Le parrain du vestiaire a été égal à lui même. Boateng n’a pas été incisif mais a énormément travaillé pour l’équipe en phase défensive en aidant un milieu de terrain complètement dominé par celui des Siciliens. En attaque, Cassano a semblé motivé mais a rapidement disparu. Quant à Ibra, il était l’observé spécial, celui qui devait guider l’équipe vers la victoire. Malheureusement son but très rapide n’a pas suffit car le milieu et surtout la défense n’ont pas été à la hauteur. Il a ensuite été présent et décisif pour le but égalisateur d’Emanuelson, auteur d’une entrée intéressante, mieux que Robinho qui a tenté d’apporter son dynamisme, sans résultat.
Milan a donc très bien commencé la rencontre, a marqué après 3 minutes et a voulu gérer mais Palermo a besoin de la Coupe d’Italie pour sauver sa saison et a bien réagi, aidé par les Rossoneri, déséquilibrés et beaucoup moins solides. On a eu quelques réponses sur certains joueurs mais il est clair que c’est difficile de gagner quand on termine la rencontre avec Oddo, Sokratis, Antonini, Flamini et Gattuso alignés tous ensembles. Au match retour, il faudra un tout autre Milan en espérant… un esprit plus libéré. Allegri pourra probablement se permettre d’aligner son équipe-type, au complet pour éviter les mauvaises surprises comme au match aller. Le résultat est donc négatif mais pas totalement car la qualification reste abordable. Le turn over mis en place par Allegri n’a pas fonctionné comme prévu mais il est logique de reposer certains joueurs importants en vue du match très important à Brescia. Milan a la possibilité de répondre au triplé de l’Inter avec une beau doublé totalement Italien. L’occasion est trop belle pour ne pas en profiter, l’attitude trop molle vue contre Palermo est donc difficilement compréhensible. Les Rossoneri n’ont pas joué avec la bonne attitude lors de ce match aller à domicile qu’il fallait absolument gagner. A Palermo, l’équipe rossonera devra être plus déterminée, plus organisée et plus concentrée en défense. Pour atteindre la finale, il faut la vouloir fortement, contre une équipe qui se jouera sa saison dans un stade bondé et bouillant. Il faudra s’imposer à Palermo et c’est toujours très difficile, encore plus lorsqu’il s’agit de Coupe d’Italie.
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