Depuis deux ans déjà, j’utilise un four solaire dés les premiers rayons du soleil et ça fonctionne très bien. Vu le beau temps de ces dernières semaines, il vient d’attaquer sa troisième année de fonctionnement avec deux mois d’avance, par rapport aux 2 années précédentes.
Comme beaucoup de monde, j’avais entendu parler des fours solaires mais je ne m’étais pas penchée sur la question. Habitant dans le Pas-de-Calais, où comme le dit Michel Galabru dans « Bienvenue chez les ch’tis » : « C’est le Nord ! », je n’étais pas sûr de pouvoir utiliser ce type de four. Hé bien si ! C fonctionne très bien. Evidemment, les jours où le temps est gris, je ne l’utilise pas, mais dès que les premiers rayons du soleil apparaissent, il fonctionne très bien.
Depuis que je l’utilise, je suis toujours aussi « emballée » : c’est simple, pratique, facile à utiliser, quasiment gratuit (quelques frais de construction), et surtout c’est bon !
Je ne comprends pas que ce procédé ne soit pas plus utilisé dans de nombreux pays en voie de développement ou le soleil est présent toute l’année! L’énergie solaire est gratuite, le four n’engendre pas de pollution et il peut être fabriqué avec des matériaux de récupération !
Plusieurs modèles de fours solaires sont réalisables, en fonction des besoins et des envies du bricoleur. Le premier modèle que j’ai testé était très simple : un pare-soleil de voiture, plié en forme de cornet, posé sur une veille poubelle. Un plat en métalavec un couvercle, le tout de couleur foncée, emballé dans un sac spécial four (les fameux sacs qui permettent de cuire un poulet sans salir le four traditionnel), placé au milieu du cornet et le tour est joué. Une précision importante, il faut des aliments dans le plat, bien sûr ! Moi, j’avais mis des courgettes. Au bout de 2 heures, c’était cuit.
Enchantée par le procédé (çà cuit tout seul, sans surveillance !), j’ai donc décidé de faire un peu de bricolage. Le deuxième four a été réalisé à l’aide d’une plaque de carton de récupération, de papier aluminium, et de colle bio (à base de farine et d’eau). La forme est une base comportant 2 cotés et un dos, le tout recouvert de papier alu collé à l’intérieur. Pour la cuisson, j’utilise toujours le même plat en métal (de couleur marron ; noir serait plus efficace mais je n’en ai pas) et le même sac à four (c’est réutilisable puisqu’il y a juste de la vapeur d’eau à l’intérieur, il suffit de le faire sécher après utilisation).
J’utilise ce modèle pour cuire de gros épis de maïs (cuisson de 12 h 30 à 16 h 30), des grosses betteraves rouges (cuisson de 11 h 30 à 17 h 30) et c’est excellent. Les aliments sont moelleux, c’est une bonne cuisson vapeur. J’utilise également ce four pour sécher des prunes et des tomates. Là, je mets juste les ingrédients sur une grille à l’air libre et je les laisse toutes la journée. Je m’en sers également pour faire « pousser » mon pain ou pour confectionner des plats à base de courgettes ou de tomates, leur jus faisant office de « vapeur d’eau ».
Attention, 2 précautions importantes sont à prendre lors de l’utilisation d’un four solaire : mettre des lunettes de soleil lorsqu’on regarde le four (la réverbération est très forte, cela peut engendrer des risques pour les yeux) et utiliser des protections pour retirer le plat (le métal est très chaud, ainsi que la vapeur qui sort du plastique).
Il paraît qu’un modèle « boîte » c’est encore plus efficace. Il faudra que j’en construise un et que je le teste, mais comme le mien fonctionne très bien pour le moment, je ne m’y suis pas encore mise.
En tout cas, ce qui est sûr c’est que maintenant que j’ai essayé, je suis accro au procédé et je ne peux plus m’en passer. Dés qu’un rayon de soleil arrive, je sors mon four !
Si vous aussi, vous voulez tester, je vous recommande ce guide gratuit http://www.idcook.com/pdf/Manuel_cuisson_solaire_idcook.pdf.Vous y trouverez toutes les informations nécessaires à la construction de différents modèles de fours solaires, mais aussi des conseils en fonction de l’ensoleillement et même des recettes.
Une dernière info, si vous n’avez pas de sac spécial four (distribué en France apparemment seulement par des sociétés de VPC), pas de panique, un très grand saladier (en verre translucide allant au four, genre pyrex) ou même un hublot de machine à laver peuvent faire l’affaire.
Une dernière chose, si vous aussi vous devenez accro aux fours solaires, soyez sympa, ne garder pas l’info pour vous, faites-en profiter votre entourage !