Hier, des dizaines de personnes ont manifesté à Strasbourg contre l’interpellation d’une étudiante algérienne en situation irrégulière
Elle voulait passer son examen de fin d’études avant de rentrer dans son pays
Selon des informations du Parisien, les manifestants condamnent l’interpellation de Walid Belatal, « qui était déjà en possession d’un billet retour vers l’Algérie mais voulait passer son examen de fin d’études avant de rentrer dans son pays ». Cette étudiante en deuxième année de master Civilisation anglaise n’avait pas obtenu le renouvellement de son titre de séjour « étudiant », après un recours administratif rejeté. Elle a été placée encentre de rétention en vue de son expulsion.
Une arrestation « scandaleuse »
Cette interpellation a soulevé l’indignation de l’Unef (Union nationale des étudiants de France). « Cette situation est symptomatique de la logique purement comptable dans laquelle basculent les politiques en matière d’immigration », a-t-elle déploré. L’Unef a d’autre part condamné « les conditions scandaleuses de l’arrestation opérée directement dans sa chambre, attribuée par le Crous » et interpelle le gouvernement et le réseau des Crous, réclamant qu’ils permettent aux étudiants de se concentrer sans inquiétude sur leurs études, dans les lieux de vie étudiante prévus à cet effet.
Le Crous n’a fait qu’obéir aux ordres
Christian Chazal, le directeur du Crous, a confié à l’AFP : « Il y a des lois que les représentants de l’Etat appliquent et il est difficile pour l’opérateur public que nous sommes, situé en bout de chaîne, de s’y opposer, s’est-il défendu. Nous devons ainsi permettre l’accès de forces de police en cas de situation illégale ».
Lauren Clerc