La feuille jaunie s’abandonne,
Au vent d’autan qui tourbillonne,
Lorsque l’été est dépassé.
Voici pour moi l'hiver qui sonne,
Son arrivée pourtant m'étonne,
Mon temps est donc bien avancé.
Il me faut assumer ce doute,
Je vais bientôt quitter la route,
Et basculer dans le fossé.
Mais la feuille usée qui s'envole,
Finit toujours sa parabole,
Dans la boue sous la pluie glacée.
Tandis que l'esprit qui s'élance,
Croit qu'il va entrer dans la danse,
Des compagnons d'éternité.
Là bas attendent ses aînés,
Tous ses amis, tous ses amants,
Tous ses amours, tous ses aimés,
A moins,
Qu’ils n’aient été trompés !
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