Qualifié par Thierry Frémaux, le délégué général du Festival de Cannes, comme une « comédie intellectuelle », Footnote, de l’Israélien Joseph Cedar, raconte une rivalité entre un père et son fils.
Les deux sont des professeurs excentriques qui enseignent le Talmud à la très respectée Hebrew University de Jérusalem.
Deux visions des pratiques religieuses s’affrontent ici. L’une, résolument moderne, et l’autre, puriste. Le père et le fils vont se disputer le prestigieux Israël Prize, sorte de prix Nobel national censé récompenser leur travail.
Gilles Jacob, le Président du Festival, lors de la conférence il y a quelques jours a déclaré : « Pourquoi un cinéma comme le cinéma israélien parvient-il à aligner autant de bons films par rapport au nombre de films produits ? À obtenir autant de sélections et de récompenses dans les festivals internationaux ? On en tirera peut-être l’enseignement que ce sont des films faits dans l’urgence, sur des problèmes contemporains, des enjeux primordiaux, des tensions palpables, parce que c’est un cinéma qui rencontre son époque en jouant sans cesse sa peau. »
Joseph Cedar, né en 1968 à New York, fait partie de la nouvelle génération du cinéma israélien. C’est avec le film de guerre Beaufort, adaptation d’un roman de Ron Leshem sortie en France en 2008, qu’il est réellement apparu dans le paysage cinématographique mondial.
Le film traitait sur un mode réaliste et absurde, un épisode la guerre du Liban où des militaires israéliens se devaient de protéger vaille que vaille une citadelle. C’est la première fois que Joseph Cedar présente un long métrage en sélection officielle.
Parmi les sept films sélectionnés à la Semaine de la Critique cette année figure The Slut de la jeune Israélienne Hagar Ben Asher
Tamar, belle jeune femme de 35 ans, vit seule avec ses deux fillettes. Toutefois, elle ne peut refréner son appétit sexuel et se donne à plusieurs hommes du village. Shai, un jeune vétérinaire, revient s’installer dans la région et tombe rapidement sous le charme de Tamar.
Une relation amoureuse naît rapidement entre eux. Mais Tamar pourra-t-elle se contenter d’un seul partenaire ?
D’autres artistes d’Israël seront présents au Festival, dans la rubrique de la Cinéfondation et des courts métrages, présidée par le réalisateur français Michel Gondry.
Ce secteur du Festival de Cannes, fondé en 1998, recherche le talent créateur à sa source, et a révélé des auteurs qui n’en sont qu’à leurs débuts, pour présenter des films de fin d’études.
Elle présentera cette année seize films. Onze pays et trois continents seront sur place. Avant de boucler la liste de sa sélection, la Cinéfondation du Festival de Cannes a visionné 1589 films, en provenance de 360 écoles de cinéma.
Anat Costi, de l’Académie Bezalel, présentera son film Befetach Beity, et Ma’ayan Rypp, de l’Université de Tel-Aviv, Al Martha Lauf. Trois concurrents sont des États-Unis, deux d’Argentine, deux d’Allemagne, un d’Italie, avec une fiction.
L’un des auteurs sélectionné est de Corée du Sud, un autre vient de la République Tchèque