Délices d’Alice (1995)
Dans le sable silice
Et son iris salace,
En silence se glisse
Ma pupille de glace.
Dans le sable si lisse,
Alice se délasse ;
C’est pour elle un délice
Quelque peu dégueulasse.
Tout à coup se délisse
De sa toison mélasse
Un parfum de mélisse,
Puis elle la délace…
Et c’est alors qu’Alice,
Poussant un cri fallace,
Dévoile son calice
Au crin doux et filasse.
Là, s’enlise le vice,
Jusque dans sa crevasse
De couleur écrevisse
Et par endroit lavasse…
Son pistil se hérisse,
Son iris me harasse ;
Je cherche la matrice,
Et mon os s’encuirasse…
Donc je sors l’artifice ;
Elle fait volte-face,
J’écarte l’orifice ;
Sa pupille s’efface…
…Avant que je salisse
Sa ventouse si lasse,
Je quitte la silice,
Et sa croupe salace…