Noël Dourey : “Une nouvelle page s’ouvre pour les artistes ivoiriens’’

Voici les grandes décisions du Président Ouattara
La ‘’tête du combat’’ s’est adaptée à la nouvelle donne: légère diminution de la crinière. En attendant le rasage complet, à l’investiture du Président Alassane Ouattara. L’espoir qui le portait hier, a également fait place, depuis quelques jours, à l’assurance. Toute chose que Noël Dourey, car c’est de lui qu’il s’agit, tient à partager avec sa corporation. Explications.
La voix grave mais pleine d’espoir, qui nous avait été servie lors de notre dernière interview en février dernier pendant sa ‘‘réclusion golfesque‘’ n’est plus! C’est qu’en ce mardi 19 avril 2011, le vent, depuis une semaine, a tourné. Injectant, visiblement, un coup de fraîcheur dans les cordes vocales du Crooner. Et pour cause? ‘’ L’heure n’est plus à épiloguer sur l’issue de la crise post-électorale qui, de toutes les façons, ne pouvait que s’achever par le triomphe de la Vérité sûr le mensonge. Sachant que Dieu le Miséricordieux ne siège que dans la Lumière et n’agit que dans la Vérité. Aujourd’hui, c’est un sentiment de devoir accompli qui nous anime et un appel au travail qui nous interpelle, comme l’a recommandé le Président Ouattara. C’est donc le lieu d’en appeler à toute la corporation artistique de Côte d’Ivoire pour lui dire que l’heure de la professionnalisation de notre milieu a sonné. Il faut s’attendre à une rupture totale avec les choses anciennes qui ne nous faisaient pas avancer. Du Burida au Palais de la Culture, en passant par l’Insaac, une nouvelle gestion de l‘industrie culturelle va être mise en marche et tous les artistes gagneraient à y adhérer car j’ai foi que tout le monde y gagnera.’’ souligne d’emblée le ‘’Salueur’’ sans complexe des ‘’aigris, des méchants et des complexés’’. Puis de souligner plus loin: ‘’ Le Président qui a beaucoup travaillé aux Etats-Unis, sait mieux que quiconque, combien l’industrie de la musique rapporte à cette grande puissance. Et, avec tout le potentiel que nous avons ici, on ne comprend pas qu’un artiste adulé et faisant la fierté du pays en soit à se gratter la tête après un spectacle pour mendier le ‘’transport’’. Voilà pourquoi le programme de développement de notre secteur est l’une des priorités pour le Président, à qui on doit d’ailleurs le Palais de la Culture et le Marché des Arts et du Spectacle d’Abidjan (Masa). Tout commencera, bientôt par l’assainissement du milieu, avec le partage des compétences, chacun dans son domaine, avec des producteurs d’artistes d’un côté, des duplicateurs d’un autre, des distributeurs connus et des revendeurs officiels. Il ne sera plus question qu’une seule personne contrôle toute cette chaîne d’activités.’‘ Naturellement, l’homme à la crinière ne terminera pas cet entretien sans porter un regard sur la situation de certains artistes qui se terrent en ce moment, par crainte de représailles, vu leurs accointances avec le pouvoir déchu: “Il faut qu’ils comprennent que les temps ont changé, nous ne sommes plus à l’époque où tous ceux qui ne pensent pas comme nous, sont automatiquement condamnés à la mort. Ils n’ont donc aucune raison de se cacher. Nous sommes en plein dans le ‘’Vivre Ensemble’’ et ce n’est pas une vue de l’esprit. Qu’ils entrent dans la danse. Parce qu’à la fin, c’est la Côte d’Ivoire qui gagne et c’est ça l’essentiel’’ Et toc! Ainsi parla le Crooner. Une sorte de ‘’signature’’, sa signature, sur la nouvelle ‘’page blanche’’ qui vient de s’ouvrir? Il y a des raisons de le croire. En attendant...
Améday KWACEE