20 avril 2011, 13:11 | Ajouté par : Gaëlle, dans Reagir
Le conflit. La femme et la mère, d’Élisabeth Badinter (Le Livre de poche, 204 p., 6,50 euros).
C’est une vraie question. Fondamentale. Mais tant de fois posée qu’elle en est devenue tarte à la crème : comment être à la fois une femme et une mère épanouie ? Sans jamais se régler complètement, le conflit a évolué, du moins c’est la vague impression que cela donne (émancipation, contraception, accès au monde du travail).
Évolution ? Badinter préfère parler d’“involution” : Car à force d’avoir voulu faire “comme” les hommes tout en ayant des enfants, les femmes se sont laissé endormir, et la maternité est redevenue le (seul) coeur du destin féminin. Discrètement, parfois inconsciemment, soutient-elle mordicus, les femmes ont succombé au chant des sirènes de la maternité heureuse (comprenez : allaitement obligatoire, ultra-disponibilité, pour ne pas dire esclavagisme), si bien qu’au moindre sursaut du capitalisme (dernière crise économique, chiffres et pourcentages à l’appui), elles sont retournées au bon vieux basique : le retour à la maison pour faire ce qu’elles font finalement le mieux : des enfants, qu’elle élèvent. Et rebelote. Un essai nécessaire, docte et passionné, qui ne souffre pas de ses contradictions.
Lu sur hlepoint.fr, Par Marine de Tilly
NDLR: voici un sujet des plus brulant… Par expérience, il semble qu’effectivement ce chant des syrènes existe bel et bien et que l’on peut facilement “s’oublier” en tant que femme… au grand désespoir parfois du couple et de la réalisation sociale personnelle, mais n’était-ce pas avant tout un appel du coeur, de notre être de mère qui nous guide et que nous ne devons pas ignorer?
Gardons peut-être juste à l’esprit que le juste milieu est à privilégier, entre notre féminité personnel, notre féminité de mère et notre place dans la société?
Et vous, qu’en pensez-vous?