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Gіоrgіоаdrіаnо : pоème АВSЕNСЕ

Par Illusionperdu @IllusionPerdu

ABSENCE

ABSENCE

Ressentir comme une présence

Au fonds de son âme en constance

Lourde, noire, taciturne, intense,

Toujours résistante dans sa violence

Qui d’un immense grand coup

Vous assène un virulent coup

Qu’elle déclenche sur vous

Un coup qui vous tranche

Vous broie vous casse vous cloue

Vous n’y pouvez rien du tout

Vous allez droit au trou

Comme va au caniveau le caillou...

Sa présence est trop immense

Au fonds de notre âme, en abondance,

Prude, lente, elle vous dorlote sagace,

Elle s’escamote, flotte, puis vous agace

Vous tenaille, vous crispe, vous stresse,

Vous résistez, la détournez, mais véloce,

Elle vous enferme dans un cachot sans force

Vous lamine, vous mine et vous cabosse

De la tête aux pieds, vous cogne et vous rosse

Et vous restez comme un grand gosse,

Idiot, devant son coup de crosse

Rien ne lui résiste à la féroce...

Alors, elle vous prend en maîtresse,

Vous l’aimez d’être votre maîtresse,

Vous l’aimez pour tous ses caprices,

Toujours attirante cette belle gosse

Dans un sourire de jolie garce

Elle vous attire vous magnétise

Met son emprise et vous grise

Puis doucement vous enlace vous brise

Vous harcèle et devient votre hantise

Elle vous repousse et vous brutalise

Vous restez bête devant son emprise

La crise vous prend toujours par surprise...

Elle en profite bien cette gueuse

Vous tape, vous bute, vous frappe, vous paralyse,

Vous manipule comme un jouet à sa guise

Tout votre corps est dans la méprise,

En bien ou en mal dans sa chemise

Elle vous vêt vous habille vous déguise

Puis magnanime elle fait main mise

Sur votre esprit et vous maîtrise

Le cœur, le ventre et l’âme vous aiguise

Rien ne laisse place à la méprise

Sa douleur vous brûle et vous électrise

Rien ne la fait fuir elle se platonise...

Doucement elle se singularise

Sa présence se stigmatise

Avec vous elle sympathise fraternise

Elle est posée là sur l’estomac et temporise

Prend son temps et tranquille se tamise

Elle joue avec vous et vous utilise

Vous accompagne vous suit vous utilise

Vous pensez au fonds de vous qu’elle s’humanise

Et comme cela vous plaît ça vous galvanise

Puisqu’elle devient la gentille qui pactise

Alors juste à ce moment là elle vous ridiculise

Par un coup magistral elle vous pulvérise...

Alors elle vous avale tout cru, vous cannibalise

Plus rien ne peut l’arrêter dans son entreprise

De démolition vous êtes sous sa prise

Vous devenez son havre, sa terre-promise

Elle sème en vous, vous cultive, vous fertilise

Prend possession de chaque pore vous colonise

Lentement, subrepticement elle se spiritualise

Puis méchamment elle se diabolise

Et inexorablement vous absorbe vous épuise

Sa brûlure est profonde et rien ne la cicatrise

De la tête aux pieds elle vous démoralise

L’absence en moi se caractérise

Elle m’immobilise, me brise... s’éternise...

Reviens ...sans toi...ma vie se brise...

Georges Adrien PARADIS le 24 novembre 2007 à 21h30


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