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L’Opep écarte l’augmentation de la production de pétrole

Publié le 20 avril 2011 par Lenergiedavancer @Fil_energie
L’Opep écarte l’augmentation de la production de pétrole

En dépit d’une offre «suffisante», le niveau actuel des cours du brut inquiète les pays producteurs. C’est ce qu’a déclaré, hier, le secrétaire général de l’Organisation des pays producteurs de pétrole (Opep), M. Abdallah El Badri, en marge d’une table ronde des ministres asiatiques de l’Energie à Koweït, où étaient présents de gros consommateurs comme la Chine, le Japon et l’Inde, en plus de la Corée du Sud.

«Les prix (élevés) du pétrole inquiètent. Il y a une prime de risque de 15 à 20 dollars», a-t-il déclaré à la presse, en réponse à la question de savoir si l’Opep s’inquiétait de la montée des cours. Face à cette situation, il a plaidé pour l’introduction de «certaines régulations» de manière à juguler la spéculation et à réduire les taxes sur les produits pétroliers. Il a, en outre, affirmé que le marché était «suffisamment» approvisionné et qu’il n’y avait pas lieu à une augmentation de la production.

«Le marché est suffisamment approvisionné et notre production (de l’Opep) en mars est quasiment identique à celle de décembre, même si un pays membre n’est plus producteur», a-t-il dit en référence à la Libye.

Pour sa part, le ministre saoudien du Pétrole, Ali Al Nouaïmi, a déclaré : «L’Arabie saoudite fonde sa position sur le marché pétrolier mondial sur son engagement à maintenir une capacité de réserve pour la stabilité des prix et du marché.»

Et de rappeler que le royaume saoudien disposait d’une capacité de réserve de plus de 3,5 millions de barils/jour (mbj) que Riyad peut utiliser en cas de besoin. La veille, c’est-à-dire le 17 avril dernier, il avait affirmé que son pays, poids lourd de l’Opep, était prêt à satisfaire toute demande additionnelle, tout en reconnaissant une baisse de la production saoudienne à 8,29 mbj en mars, contre 9,1 mbj en février dernier.

Son homologue koweïtien, cheikh Ahmad Abdallah Al Sabah, a indiqué que la situation actuelle était différente de celle de 2008 lorsque les prix pétroliers avaient atteint un record historique de 147 dollars le baril. Il a expliqué cette différence par «la disponibilité d’une capacité supplémentaire en matière de production et de raffinage et des stocks élevés».

il a admis que «la volatilité des prix posait un sérieux problème», expliquant l’envolée des prix de brut part divers facteurs. Le directeur de l’Agence internationale de l’énergie (AIE), Nobuo Tanaka, avait également manifesté, le 17 avril dernier, l’inquiétude de l’agence des consommateurs à propos des prix actuels du pétrole jugés «très élevés» et susceptibles de nuire à la croissance économique et à la demande.


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