Coupe d'Espagne: le casse-tête de Mourinho

Publié le 20 avril 2011 par Moodds

Avec Pepe au milieu, le Real Madrid a réussi une prouesse, neutraliser le Barça de Messi, mais, réduit à 10 et avec Özil, il a rivalisé dans le jeu: José Mourinho va devoir trancher en vu des prochains "clasicos", dont un nouveau dès mercredi en finale de la Coupe du Roi.

A moins qu'un fait de jeu ne vienne faciliter la tâche de l'entraîneur portugais, sans forcément l'arranger: l'exclusion de Raul Albiol samedi contre le Barça en Liga (1-1) aura pour conséquence la suspension du défenseur international espagnol mercredi à Valence.

Mourinho pourrait alors de nouveau aligner Pepe en défense centrale, à côté de son compatriote Ricardo Carvalho.

Mais le plan anti-Messi, avec Pepe un cran plus haut que d'habitude et dans la zone du trublion argentin, a tellement bien fonctionné que "Mou", fan de la rigueur tactique, va avoir du mal à y renoncer.

Sergio Ramos pourrait alors basculer de la droite au centre pour permettre à Pepe de jouer une nouvelle fois milieu défensif, juste devant la charnière centrale.

L'international portugais d'origine brésilienne a un tempérament sanguin. Personne n'a oublié en Espagne ses dix matches de suspension en 2009 après avoir ratissé avec ses pieds le dos de Casquero, milieu de terrain de Getafe, alors au sol.

Physiquement, Pepe a fait la loi face aux petits gabarits du Barça, Messi, Xavi et Iniesta, mais a plusieurs fois été à la limite de l'avertissement.

"Pepe est un joueur qui a beaucoup de présence et d'expérience", soulignait l'entraîneur du Barça Josep Guardiola.

Donner plus de champ libre à Pepe, c'est prendre un risque. Or José Mourinho confiait samedi soir qu'il était "fatigué de jouer à 10 contre 11" face au Barça.

En outre, en alignant Pepe devant la défense, Mourinho avait dû sacrifier son meneur de jeu au toucher de velours, l'Allemand Mesut Özil. Et le Real s'est contenté des contre-attaques pour essayer de marquer.

"Tactiquement on était bien placés", confirmait Karim Benzema, avant d'ajouter: "Maintenant, j'espère que mercredi on va se créer plus d'occasions et attaquer pour essayer de gagner. Il y a des matches comme ça, où tu ne fais que défendre et quand tu as une occasion, essayer de la mettre".

Un peu moins en vue lors des dernières rencontres, Özil, frais et motivé quand il a remplacé Benzema (57e), a fait une entrée fracassante face au Barça.

Mené et réduit à 10, le Real a alors commencé à jouer. Et le public du Santiago-Bernabeu, frustré de voir ses joueurs courir après le ballon en première période, eut enfin l'occasion de s'enthousiasmer.

Le Real aurait même pu alors s'imposer si Adebayor et Khedira, mis en situation idéale après des éclairs d'Özil, s'étaient montrés plus tranchants face au but.

Mais les "clasicos" à venir, la finale de la Coupe du Roi et les demi-finales de la Ligue des champions, diffèreront totalement de celui de samedi.