« Je ne retenais rien. J'avais réussi à apprendre le nom du Président. Mais quelques mois plus tard, le Président a changé... Ce n'était pas de chance... »
La maladie de Judith est une voleuse. Puzzle inachevé, la jeune femme dort sa vie...
Difficile de parler de cet album sans en abîmer le contenu. Le titre, la couverture, le dessin, l'histoire et la délicatesse avec laquelle elle est racontée, La parenthèse est une totale réussite.
Nous sommes au-delà du témoignage, bien que l'auteure écrit pour exorciser et clore un chapitre douloureux de sa vie. Élodie Durand est parvenue à une utilisation absolue du dessin. Le trait de crayon est transcendé, chaque page est réinventée, les styles différents foisonnent, les bulles se libèrent, les mots sont subtils et d'une grande justesse.
Pourtant, les écueils étaient nombreux. Le pathos, la lourdeur, le désir de reconnaissance qui supplante le récit. Rien de tout cela et tellement plus. Élodie Durand est une grande.
Delcourt, 221 pages, 2010
Fauve d’Angoulême – Prix Révélation.
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Une interview de l'auteure par Actua BD
Les avis de... Cécile, Choco, Joelle, Mo, Véronique D...
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