Etrangement lorsque j'ai appris cette nouvelle attristante, car il doit être douloureux d'être la dernière personne issue d'une culture et d'une langue dont on est le dernier représentant, j'ai pensé au commerce, et à une phrase que j'avais entendu au début des années 90 lors de la libéralisation de celui-ci. Un écho en dehors de toute logique mais un écho tout de même.
Etes-vous pour la libéralisation des investisements et des biens afin qu'ils puissent ciculer là où ils le souhaitent?
On nous vendait, à l'époque la mondialisation en vigueur actuellement. A cette question, je repondais sans hésiter: bien sur que oui et j'aurais répondu de la même manière à cette autre question qui n'est étrangement jamais venue:
Etes-vous pour la libre-circulation des personnes et des peuples au gré de leurs souhaits et besoins ?
Nous courons du boulot au supermarché; du bureau de vote au métro (pour les moins chanceux); de la télé écran plat au match de football, du dernier épisode du blockbuster de TF1 à la bagnole pour aller au ciné...pour enfin avoir l'age de la retraite....et...
...et même à ce moment là un créneau marketing est en train de se développer pour nous éviter de penser et pour coller au marché ainsi crée. Je ne connais pas le Peuple Eyak tout comme vous, ils se sont éteint très certainement à cause de la vulgarité de notre société de consommation, mais à coup sur ils auraient eu beaucoup de choses à nous aporter.
J'ai lu ce livre lorsque j'étais petit: "le dernier des Mohican", je pensais que la barbarie de notre société qui avait tué ces peuples etats-uniens fiers était terminée. J'apprends aujourd'hui que la néo-barbarie est douce mais qu'elle continue dans le temps.
Toutes ces rêveries mal placées m'éloigne de mon sujet, nous apprenons un beau jour qu'une vieille dame de 89 ans s'est éteinte emportant avec elle un pan de l'humanité dans l'indifférence générale.
Un peuple vient de disparaître, le commerce continue.
Marie Smith Jo