Malajube
La caverne
La planète indie attendait le nouveau Malajube. C’est dire tout le chemin parcouru par le quatuor montréalais depuis Le compte complet (2004). Pour ma part, je dirais que la pente à grimper entre chaque album devient de moins en moins abrupte. Malajube a trouvé son son et il y est confortable, ce qui n’est pas forcément une mauvaise chose. La caverne est bourré de hooks qui restent collés dans le fond de la tête et, même si on ne retrouve aucun morceau vraiment aventureux à la « Ursuline » (sur Labyrinthes), on remarque dans chaque pièce un niveau de fignolage supérieur à la moyenne. Tout petit bémol : j’aurais aimé que ça rentre dans le tas un peu plus. Dans l’ensemble ça demeure relativement relax. Mais les chansons sont si bonnes qu’il serait poche de passer outre ce Malajube 2011.
Les autres nouveautés de la semaine :
L’existoire
Parlant d’événement musical québécois, pourquoi pas 14 nouvelles chansons de Richard Desjardins? Bien que reconnaissant son talent et appréciant quelques-unes de ses chansons, je ne peux pas dire qu’un nouvel album de RD me rend fébrile. Par contre, Epicure est fanne, d’où achat quand même. Tiens, Epicure, ça me fait plaisir.
Vaccine
Younger Brother est le résultat de la rencontre de deux musiciens/producteurs anglais, dont Simon Posford, architecte sonore de Shpongle (que j’adore) et Hallucinogen. Vaccine est leur 3e album. Le très bon Last Days of Gravity (2007) laissait présager de très belles choses mais à date j’avoue être un peu déçu. En général les pièces aériennes du nouvel album me semblent un peu aseptisées. Ça manque de relief. Mais je n’abandonne pas!
Cannibal Courtship
Pas sûr d’avoir encore compris le concept derrière la pop cambodgienne des Californiens de Dengue Fever. Au moins, il a le mérite d’être unique. Pour ceux qui ont compris et apprécient (et il y en a une barge), voici Cannibal Courtship, leur 5e album. Je n’en sais pas plus!
Chercher son ours
Alan Côté est le directeur du populaire et réputé Festival en chanson de Petite-Vallée. Et ça paraît lorsqu’on regarde la liste des collaborateurs de l’album : Rick Haworth, Mario Légaré, Louis-Jean Cormier (Karkwa), Michel Rivard… Justement, je dirais que la musique me fait penser à un croisement entre celles de Rivard, Bori et Richard Séguin. Ce genre de musique pourrait rejoindre un bon bassin d’adeptes, à voir si l’album saura l’atteindre.