
Ce qui me vient en premier, là, dans la minute présente, est ma surprise d’entendre Louis Hamelin raconter qu’il ne savait pas au départ qu’être en nomination pour le Prix littéraire des Collégiens impliquait sa présence dans diverses librairies. Il l’a appris le jour où on l’a appelé pour fixer le premier rendez-vous. Tout au long de la discussion, sa figure était rouge, était-ce une haute pression ou un mélange de timidité, d’émotion, de congestion ... Toujours est-il que ces jeunes filles ne se sont pas gênées pour nous exposer que le débat avait été serré, que La Constellation du lynx n’avait pas fait l’unanimité, ce qui a semblé plaire à l’auteur. J’ai vu naître un sourire en coin, il a jeté un bref regard de côté, très discret, histoire de ne pas inti

Revenons au jeune jury et à leur débat serré. Je ne me souviens plus en quels termes mais Hamelin a déclaré que débattre est un geste important, essentiel. J'y ai compris que ça évacuait l'indifférence. Ces quatre belles jeunes filles semblaient d'ailleurs tout, excepté indifférentes à la lecture. J'étais fascinée de les entendre mettre l’emphase sur le contenu dense et complexe de La Constellation du lynx. Chez certains membres du jury, c'était un défaut et pour d’autres, une qualité. Aucune ne niait que le roman était complexe, à la limite brouillon surtout au début, avec la quantité de personnages et de va-et-vient dans le temps. L’unanimité s’était cependant faite sur le côté historique qui aurait plu à tous. Une jeune fille a lancé le mot « identitaire », l’auteur s’est empressé de corriger, il préférait qu’on qualifie son texte de pan de notre histoire que de roman identitaire. J’ai eu un sursaut d’admiration devant l'apologie faite par une participante à ce défi de taille que procurait une telle lecture, défendant qu’on se devait d’être actif comme lecteur, faire sa part pour comprendre l’oeuvre (Hé hé ... plusieurs adultes pourrai
Stanley Péan a terminé l'exposé par cette question : "Est-ce que vous êtes dérangées par le fait que l’on sélectionne pour vous les romans à lire et à débattre ?" Un court flottement pour la réflexion et, à tour de rôle, trois participantes ont répondu avoir apprécié qu’on fasse ce travail trop accaparant à leur place : lire 1,500 titres, elles n'en auraient pas le temps. Si vous me permettez cet aparté, je me demande aussi comment le comité de (pré)sélection "adulte" trouve le temps de lire 1,500 titres, tout en travaillant très activement comme journaliste ou écrivain !! Pour clore ce chapitre, une des jeunes a précisé que c’était bien que l’on choisisse des titres vers lesquels ils n'iraient pas spontanément, ça ouvrait les horizons.
L’animateur n’a malheureu
Hum ... les rumeurs, mais qu’est-ce qu’on fait donc avec des rumeurs ? Mais on les répand bon sang, on les répand ! À mon arrivée, j’ai trouvé un siège libre près d’une jeune fille, je me suis penché pour lui demander qui était le gagnant (j'avais manqué le début) et elle m’a répondu " Louis Hamelin" et a rajouté "Leblanc". Qu’est-ce qu’elle a dit entre les deux noms ? Je n'ai rien compris et ne l’ai pas fait répéter, vous savez ce que sait, on ne veut pas passer pour une mémé dure d'oreille ! Leblanc, j’étais perplexe, Perrine Leblanc n’était pourtant pas de la course ! C’est en revoyant le nom des auteurs en lice que j’ai compris : David Leblanc, auteur de « Mon nom est personne ».
1er photo (floue !) : Louis Hamelin soulève son trophée sur scène entouré des enthousiastes participants.
2e photo Ensemble des participants de la table demi-ronde !
3e photo : Deux participantes plus l'animateur, Stanley Péan, président du comité de sélection qui lit les 1,500 titres.
4e photo : Jean-François Nadeau - directeur pages culturelles du Devoir faisant partie du comité de sélection lisant les 1,500 titres.