Les premières estimations concernant l'activité économique de la zone euro (indice Flash PMI) pour ce mois d'avril dressent un portrait flatteur pour les 2 premières puissances économiques européennes et particulièrement pour la France.
L'indice atteint 57,8 contre 57,6 en mars, des chiffres comparables à ceux de juin 2007 avant crise et qui dénotent une solidité supérieure à celle attendue alors que les indicateurs avancés de mars avaient pris plutôt un profil en décélération au plan mondial.
Cette performance émane essentiellement :
- de la France dont l'indice s'envole de 3,3 points à 62,4, au plus haut depuis septembre 2000. Le pays tire parti de sa force structurelle dans les services à 63,4 et parvient encore à accélérer le rythme à 56,9 dans le secteur industriel en général moins vigoureux.
- et de l'industrie allemande, extrêmement robuste, en hausse de 3 points à 63,9. A l'inverse de la France, le secteur des services décélère à un plus bas de 6 mois amenant l'indice préliminaire d'avril légèrement sous la barre des 60.
Avec un découplage entre cœur et périphérie qui entre désormais dans sa seconde année, la zone euro évolue donc à un rythme similaire à celui du premier trimestre aux alentours de 0,8 % sur base trimestrielle. Le rythme des créations d'emplois s'accélère et retrouve les niveaux de la fin 2007 avec une réelle force toujours située sur une ligne Amsterdam-Francfort-Vienne. A la traîne, l'emploi en France retrouve son rythme de mars 2008, très loin du record de plus de 10 ans cité plus haut en terme d'activité pure.
Si ces indicateurs participent à l'apaisement après le mauvais cocktail de dettes ingurgité hier avec la situation grecque et l'action négative de S&P sur la dette américaine, on se gardera de tout rapprochement hâtif en vu de l'établissement d'un lien de cause à effet entre la meilleure performance européenne du jour réalisée par la bourse de Paris (+ 0,70 %) et ces bons indicateurs français, le CAC 40 ayant connu quelques situations spéciales comme le relèvement des tarifs de gros pour EDF dont a bénéficié le titre. Aucun engouement n'est présent sur les financières. Les bourses de Francfort (+ 0,18 %) et Madrid sont restées très indécises.
Pour les prochaines heures, la dominante reste à la dérive baissière en données journalières comme en données intraday comme décrit ci-dessous, ce tant que 3950 n'est pas repris par les acheteurs, un objectif à suivre en cas de franchissement de la résistance oblique baissière intermédiaire (rouge)
A la baisse, on surveillera 3880-3895 (cercle blanc), un support sous lequel la reprise de la baisse pourrait s'activer une nouvelle fois assez haut.