Morne Steyn
Le Super 15 est à couper le souffle cette année. Alors que tout le monde pensait voir les équipes Sud-Africaines et les Waratahs dominer le tournoi, les outsiders ont bien fait comprendre aux journalistes et aux experts que le trophée sera difficile à gagner. Les équipes Sud-Africaines sont en déclins et nous ont prouvé jusqu’à présent que la fin de leur ère de domination était venue. La grande surprise se trouve au niveau de la grande équipe des Bulls. En effet, l’équipe de Pretoria est sûrement arrivée en bout de course avec ses stars vieillissantes comme Victor Matfield, Bakkies Botha ou celles de moins en moins inspirées comme Morne Steyn et Pierre Spies. Du côté des Stormers la fusée Bryan Habana n’a pas réussi à convaincre son public ni le sélectionneur des Springboks, Peter De Villiers reconnaissant que ses pièces maitresses ne sont plus à la hauteur de ses espérances à quelques mois de la Coupe du Monde en Nouvelle Zélande. Il va devoir prendre quelques décisions et faire de grands changements au sein de son équipe car il est désormais temps d’ouvrir les portes de la sélection aux jeunes joueurs et aux révélations de cette saison.
Sarel Pretorius
Les Cheetahs et les Stormers ont apporté des résultats intéressants certains joueurs ayant fait les gros titres cette année comme que le demi mêlée des Cheetahs Sarel Pretorius et les frères Ebersohn. Les joueurs de Bloemfontein, bien que ne faisant pas partie des prétendants pour le titre, ont fait souffrir de grandes équipes chez elles. Nous nous référons à la victoire chez les Waratahs (3-23) et les petites défaites chez les Blues (29-22) et les Highlanders (24-21). Cette équipe très prometteuse a réussi à mettre en place un jeu de vitesse plus adapté au rugby moderne. Le jeu en force comme nous pouvons le voir avec les Bulls et les autres équipes Sud-Africaines devient fade et prouve que le chantier reste étendu.
Pierre Spies
Le jeu des Bulls est devenu stérile, prévisible et basé sur une défense qui monte rapidement afin d’étouffer l’équipe adverse. D’un point de vue offensif, son arme principale (et certainement sa seule arme) est le coup de pied magistral de Morne Steyn. Le jeu à la main du 10 est très limité et ce qui empêche sa ligne arrière de s’exprimer (bien que celle-ci soit aussi limitée techniquement). Les commentateurs de la Fox ont pu identifier un important « point faible » pendant le match opposant les Bulls aux Reds. Les avants des Bulls n’ont que rarement contestés la balle dans les regroupements en envoyant peu de joueurs au contact, permettant ainsi une libération plus facile pour Will Genia (le demi de mêlée des Reds). En évitant de ralentir la sortie de balle, les Bulls permettent à l’opposition de reprendre de la vitesse et d’ainsi fatiguer sa propre défense.
Sias Ebersohn
Les Saffies ont pu remporter la coupe du monde en France grâce aux performances exceptionnelles de ses équipes en Super 14. A présent, l’Afrique du Sud se trouve dans une situation délicate où elle devra faire face à d’importants changements dans son squad si elle souhaite vraiment l’emporter en Nouvelle Zélande. Cela s’effectuera par une mise en place d’un nouveau style de jeu plus offensif et en permettant aux jeunes de s’exprimer. Ces cinq mois vont se révéler très long pour de Peter De Villiers mais le Tri Nations va permettre d’assurer les derniers réglages.
Joueurs en forme : Patrick Lambie, Willem Alberts, Sarel Pretorius, Sias Ebersohn, Robert Ebersohn, Peter Grant, Bjorn Basson, Fourie du Preez, Waylon Murray, Elton Jantjies, Jannie Du Plessis, Bismarck Du Plessis.