La dernière enquête Ifop pour France Soir montre les difficultés pour Ségolène Royal pour rejoindre le peloton de tête de la primaire PS. Les prochaines semaines s'annoncent déterminantes. A quoi tient cette difficulté.
L'opinion ne pense plus avec des mots mais en images.
Elle cherche à imaginer l'avenir et dans ce mot (imaginer), il y a d'abord "image". Or, toutes les images données sont quasi-identiques, tristes, peu évocatrices. Les images se ressemblent presque toutes pour former une classe politique avec ses codes d'expression, ses uniformes vestimentaires, ses repères historiques ...
L'opinion est en quête d'images, surtout en France. Aux Etats-Unis, la course à l'image est livrée avec talent. En France, il y a trop de pudeur (?), pas assez de goût du risque (?), trop de conformisme (?). Qui va casser cette réalité ?
En 2006, Ségolène Royal était la "première femme" en position de performance électorale dans une présidentielle française comme Obama fut en 2007 le premier candidat métis en position de gagnant potentiel d'une présidentielle américaine.
Dans ce cadre, la "valeur ajoutée" est ostentatoire. Mais, pour Ségolène Royal, depuis 2007, que d'images donc de messages contradictoires ont pu brouiller le style perçu donc le pouvoir d'évocation.
C'est d'abord à la reconquête de ce pouvoir d'évocation que la leader socialiste doit travailler en donnant des images qui parlent à l'opinion pour représidentialiser son style.