La Foire du livre de Londres et le Congrès des écrivains russes

Par Benard

Par Dmitri Kossyrev, RIA Novosti    19.04.2011, 14:40

 

Photo: RIA Novosti             

La Foire du livre de Londres rappelait quelque chose de déjà vu, à savoir les congrès des écrivains soviétiques. Cinquante personnes formant un groupe d'individualités qui ne se connaissent pas toujours de vue. Et soudain, un grand événement conjoint, le premier depuis peut-être vingt ans. Le congrès des écrivains russes! Toutefois pas en Russie mais à Londres. Et ce sont principalement les Britanniques qui ont convoqué ce congrès. D’ailleurs, bien que les événements “russes” de la foire soient déjà terminés, le congrès, lui, ne l’est pas, car une partie des écrivains sont partis voyager en Ecosse et d’autres endroits sympathiques, le voyage incluant également des rencontres et des discours.

Ils connaissent les écrivains russes

C’était le résultat du Conseil britannique et de l’association culturelle russo-britannique Academia Rossica dirigée par Svetlana Adjoubeï. Un travail remarquable. Ils connaissent à fond la littérature contemporaine russe, et ce qu’ils ne connaissaient pas, ils ont acheté et lu. Et voici le résultat: un congrès littéraire sous sa forme la plus classique, avec un présidium, un compte-rendu, des intervenants et de simples délégués, seulement pas dans la salle des Colonnes à Moscou mais entre les stands d’exposition de la foire de Londres.

Bien sûr, on ne peut pas dire que “tout le monde” a été invité à Londres. Pourquoi pas tous, et si quelqu’un parmi les oubliés se vexait? Mais jugez par vous-mêmes. Boris Akounine: il a lu le discours de bienvenue à la cérémonie d’inauguration, il a été nommé “auteur du jour”, il a fait quelques discours personnels. Cela montre clairement qui est le “chef de file” de la littérature russe. Et à juste titre. Sergueï Loukianenko était le second: à juste titre également.

Mais ensuite il y a avait un trou béant au niveau du présidium. Les écrivains Dmitri Bykov, Vladimir Sorokine et Viktor Pelevine avaient été invités. Ils ne sont pas venus. Daria Dontsova, Danil Koretsky et Alexandre Bouchkov n'étaient pas là non plus. Mais dans l’ensemble pour des raisons valables. Les légendes vivantes Vladimir Makanine et Andreï Bitov étaient présents. Les rebelles Mikhaïl Elizarov et Zakhar Prilepine également. Les auteurs et poètes “fondamentalistes” ou “villagistes” ne sont pas tous venus.

Certains ont tenu cinq discours, d’autres un seul. Comme pendant un vrai congrès. Mais l’important n’est pas là. Dans certains milieux britanniques on connaît tout sur la littérature russe. Et après cet événement (lorsque la Russie s'est retrouvée avec le statut de “principale pièce exposée”, d’invité d’honneur avec un programme russe particulier et puissant), ils en sauront encore plus. Et il ne s’agit pas seulement de littérature.

Lire la suite : http://french.ruvr.ru/2011/04/19/49149971.html