Une vie chère... de plus en plus chère
Pour une grande majorité de la population, c'est le 10 du mois que les difficultés commencent. Comment faire face quand tout augmente : l'électricité, le gaz (5,2% début avril), l'essence à la pompe, les loyers, les assurances diverses, les produits alimentaires de base (5 à 20 % pour 2011)...
C’est d'autant plus insupportable que les profits ne se sont jamais aussi bien portés. Les résultats financiers des quarante groupes français les plus importants ont avoisiné 83 milliards d'euros en 2010, augmentant de plus de 80 % par rapport à 2009. Près de la moitié de cette somme, 40 milliards, va être redistribuée aux actionnaires !
La lutte paie !
Chaque début d'année est marqué par les négociations sur les salaires. Au nom de la crise, cela fait deux ans que les travailleurs sont roulés dans la farine. Mais cette année le ton a changé, nombreux sont les salariés qui se sont mis en grève pour exiger leur dû.
Dans l’automobile, les ouvriers de Toyota à Somain (Nord) ont obtenu une prime de 800 euros. Dans la construction, les salariés d’Eiffage, à Lille, ont obtenu des augmentations supérieures à celles proposées par la direction. En Haute-Loire, pas moins de cinq gros conflits salariaux ont explosé depuis début mars : chez Interep, les salariés ont obtenu 158 euros de hausse de salaires et une prime de 650 euros après 12 jours de grève. A la fromagerie de Beauzac, les salariés ont décroché 80 euros. A Caen, chez ABL Lights, après deux jours de grève, l'ensemble du personnel a été augmenté de 3%, 4% pour ceux des ateliers alors que la direction ne proposait que 1,8%. Et plus récemment encore, la grève des salariés de Carrefour d'une seule journée, leur a permis d’obtenir satisfaction.
Faire converger les grèves pour les salaires
Les grèves se multiplient et permettent aux salariés de retrouver confiance en eux. Mais ces luttes, pourtant déterminées, se déroulent en ordre dispersé et sur des revendications différentes. C’est une lutte offensive, une lutte d’ensemble pour l’augmentation générale des salaires qui devient nécessaire. La proposition factice du gouvernement de verser une prime de 1000 euros aux salariés des entreprises qui font des profits... et qui a aussitôt suscité une feinte colère du MEDEF, sent la manœuvre mais exprime bien une certaine crainte du réveil social !
300 € net tout de suite pour tous et toutes, sur les salaires, les retraites et les minima sociaux!
Pas de revenu ni de minima sociaux en-dessous de 1500 € nets !
Il est légitime d'exiger l’augmentation des salaires en prenant sur les profits. Et quand les prix montent, les salaires, les retraites et les pensions doivent suivre automatiquement tous les mois : il faut aussi imposer l’échelle mobile des salaires et de tous les revenus, allocations et retraites !