Les larmes d'Artamon tome 2
Editions Le Livre de Poche (en grand format chez Bragelonne)729 pages7,50 euros
Présentation de l'éditeur:
Gavril Nagarian a repoussé le démon-dragon. Le Drakhaoul a disparu, et avec lui ses effrayants pouvoirs. A présent, Gavril comprend à quel point il a trahi sa lignée et son peuple : il a mis en jeu le royaume glacé d'Azhkendir et il a perdu. Emprisonné dans la Tour de Fer, il n'y a plus que trois femmes pour préserver sa mémoire. Sa mère, qui sème la rébellion ; une jeune servante au coeur brisé, dont l'esprit part en quête dans l'Autre Monde ; et la femme de l'empereur, hantée par le souvenir du jeune peintre qui jadis captura son âme. Alors que les cinq royaumes d'un empire déchiré sont réunis et que la dernière des larmes d'Artamon vient orner la couronne d'Eugène, la paix s'installe dans la nouvelle Rossiya. Mais la paix peut être aussi fragile que le murmure des rebelles... ou le désir de liberté d'un prisonnier.
L'avis de Phooka:
Difficile pour moi de parler de ce tome 2, . Hormis pour répéter à quel point j'aime l'écriture de Sarah Ash et ses personnages torturés ainsi que son refus de la facilité, exactement comme pour le tome 1. Car non, Les larmes d'Artamon ne sont pas une lecture facile! Les personnages y sont nombreux et complexes. Aucun n'est le parfait héros, chacun a son côté sombre, plus ou moins prononcé selon le personnage. Quand certains sont plus sombres que d'autres, une lueur vient toujours en éclairer une facette. Le regard d'Eugène sur sa fille, Kirila, qu'il adore, fait qu'on ne peut pas complètement détester cet empereur imbu de lui-même et assoiffé de pouvoir. De même, le mage Linnaius, dont les agissements sont impardonnables (surtout quand comme moi on a déjà lu les Préquelles d'Artamon et qu'on sait à quel point il est horrible), trouve parfois un semblant d'humanité à nos yeux, à travers la vision qu'en a Eugène par exemple.Et puis Gavril, bien sûr, qui a tout pour faire le héros à l'armure étincelante. Gavril qui ne devra son salut qu'au Drakhaoul et qui pour se sauver va commettre le pire des crimes. Et je ne vais pas passer tous les personnages en revue car ils sont nombreux et tous passionnants (sinon je vous parlerais de Kiukiu que j'adore!).La complexité vient aussi de la situation politique de ce monde qu'Eugène tente d'unir sous sa houlette, et de façon brutale. Et si son but est presque atteint, les trahisons et les retournements de situations impromptus vont tout remettre en question. Et la diversité des royaumes composant ce monde, ainsi que la diversité des mœurs et coutumes selon les régions rendent la lecture encore plus riche.Alors je peux comprendre que certains lecteurs soient rebutés par cette série. Parce qu'il faut quand même un minimum de concentration pour suivre tous les évènements et Sarah Ash passe allègrement d'un endroit à un autre ou d'un personnage à un autre au cours d'un même chapitre prenant plaisir à balader le lecteur. Mais quel plaisir! Elle tient son sujet. On sent qu'elle tire toutes les ficelles et le lecteur est accroché, incapable de résister à l'envie de savoir ce qui va se passer.
Et puis, pour ma part, j'ai particulièrement apprécié ce tome , car ayant lu les préquelles, j'y ai retrouvé Célestine et Jagu et je commence à comprendre pas mal de choses. Il y a beaucoup de "croisements" avec les préquelles et j'ai vraiment adoré cette sensation "d'en savoir un peu plus".
En tout cas, ce prisonnier de la tour de fer, me confirme tout le talent de Sarah Ash. J'ai vraiment envie d'attaquer le tome 3!!
Lecture commune avec: Ptitetrolle et (Ethernya)