sur la route de Tennant Creek, Northern Territory, Australie, le 8 août 2007
Une route perdue qui défile à toute vitesse au générique d’un film imaginaire.
Une course après ses rêves, sans jamais vraiment réussir à les atteindre : cela pourrait s’appeler la vie. Une conquête fatalement illusoire de la liberté.
Girouettes et citernes plantées comme des stèles. Cadavres de kangourous sur les bas-côtés.
C’est sur ces longues routes interminables, où il ne se passe rien en apparence, que l’on a le sentiment de quelque chose d’irrémédiable en train de se jouer. Une angoisse, un vide tangible, sous un ciel qu’on voudrait retenir pour racines. Peut-être le sentiment qu’il faut, aussi vivant soit-on, s’habituer déjà à sa propre mort.