Visiter l’une des plus étonnantes folies du XVIIIe siècle, le jardin philosophique conçu par François de Monville (1734-1797), un riche hédoniste, voilà qui m’est apparu comme une superbe idée de promenade en ce dimanche ensoleillé d’avril ! Le supplément Télérama Sortir vient en effet de consacrer un article au Désert de Retz (« désert » désignant un lieu à l’écart du monde), véritable ode à la nature et à l’extravagance, ouvert au public depuis septembre 2009. Très célèbre au XVIIIe siècle, aujourd’hui géré par la ville de Chambourcy (Yvelines), ce parc à fabriques a longtemps été laissé à l'abandon. Sur les 21 constructions ornementales, 7 subsistent encore et, à en croire Télérama qui m’a mis l’eau à la bouche, tous se visitent avec plaisir. Je m’imaginais déjà découvrant avec enthousiasme la glacière-pyramide, le Temple du dieu Pan, la tente Tartare ou la curieuse demeure de M. de Monville en forme de colonne tronquée, sorte de tour de Babel.
Allez hop ! En route pour la découverte, toujours avec mon fils de quatre ans, déguisé cette fois en page médiéval. Avant de partir, je me renseigne tout de même sur les horaires de visite sur Internet, les informations données par Télérama me semblant quelque peu sommaires. Chou blanc sur Chambourcy.fr… Je téléphone alors au numéro indiqué par le site. Il sonne dans le vide… Qu’à cela ne tienne ! Direction la forêt Domaniale de Marly-le-Roy et les greens du golf de Joyenval tout proche. Quelques (rares) panneaux routiers indiquent bien le « Désert de Retz », mais, sans GPS, je chercherais encore mon chemin ! (« Dis, maman, pourquoi on passe encore devant cette maison ?...) Peu à peu, la route se transforme en chemin de terre et, à bout de cahots et d’ornières (« Dis maman, pourquoi ça fait mal aux fesses ? ») et après un détour sur les greens où je fais demi-tour avant de rouler sur le fairway, j’arrive devant… une grille fermée ! Un panneau rouillé pendouille de travers : « Chantier. Port du casque obligatoire. » Furieuse, je recompose le n° de téléphone. On décroche enfin : « Ah non, je ne peux rien vous dire. Voyez avec la mairie ! », me répond une voix mal aimable (« Dis maman, qu’est-ce qu’il a dit le monsieur ? »).
![Désert de Retz : comment j'ai trouvé portes closes desert-de-retz.jpg](http://media.paperblog.fr/i/439/4390068/desert-retz-jai-trouve-portes-closes-L-hk7QnC.jpeg)