Autrefois ville glamour prisée des riches milliardaires américains, Acapulco est devenue une ville dangereuse et théâtre de nombreuses scènes de crimes.
6 corps d’hommes non identifiés ont encore été retrouvés à Acapulco samedi matin, par la police locale. Plusieurs messages des auteurs de ce massacre ont été retrouvés sur la scène du crime mais n’ont pas été dévoilés par la police. Encore une fois, il semble que ce massacre soit relié au trafic de drogue dans l’état de Guerrero, dont Acapulco est la capitale.
Le gouverneur de l’état a déclaré à la presse que des forces de police supplémentaires allaient être déployées en ville afin de protéger les touristes venant à Acapulco pendant la semaine sainte. Quand à l’office de tourisme d’Acapulco, on reconnait que l’image de la ville souffre de ces actes criminels et font fuir les touristes.
La responsable du développement du tourisme à Acapulco, Graciela Baez, « reconnait que la ville subit la pire crise d’image de toute son histoire. Nous avons des chiffres qui montrent que les touristes mexicains et étrangers ne viennent plus nous voir. » Acapulco est la scène de meurtres atroces, suite à une bataille entre différents cartels pour contrôler le commerce de stupéfiants dans l’état de Guerrero. Le 4 Avril dernier, les forces de police ont échangés des tirs et des lance-grenades en plein cœur de la ville avec les trafiquants.
Le 22 Janvier dernier, 22 touristes ont été massacrés près d’un supermarché, suite à un acte de pure barbarie commis par le cartel indépendant d’Acapulco. La guerre des cartels a fait 370 morts à Acapulco l’année dernière. Cette violence, qui touche tout le Mexique, a finalement eu raison de nombreux touristes étrangers, notamment les canadiens et les américains qui venaient en masse se relaxer sur les plages de la baie d’Acapulco.
Cette année, le « spring break » a vu les étudiants américains et canadiens déserter la station balnéaire. « Le spring break a été très mauvais au niveau commercial, » confirme Baez. « Nous avions eu 13 000 étudiants l’année dernière et, cette année, moins de la moitié sont venus. »