Le cartable bleu de Leïla Aslaoui-Hemmadi
Un legs pour les générations futures
le 18.04.11 | 01h00
L’intitulé du livre Le Cartable bleu ne doit pas prêter à confusion. Il ne s’agit pas d’une histoire banale, construite sur des souvenirs d’écolier ou sur des souvenirs d’adolescent. L’auteur, Leïla Aslaoui-Hemmadi, livre un legs inestimable, basé sur la mémoire. Une mémoire qui dévoile plusieurs événements tragiques qui se sont déroulés durant la décennie noire.
Nul ne pourra effacer de la mémoire cette tragédie qu’a vécue le peuple algérien à l’orée des années 1990. Le terme «cartable» renvoie à la mémoire spécifique de l’Algérie.Quand à l’adjectif bleu, il renvoie à plusieurs référents dont notamment l’espoir, la mer Méditerranée ainsi que la couleur bleue du ciel algérien.
A travers une écriture fluide et agréable à la fois, le lecteur est projeté dans le futur, soit en 2030 pour revenir 38 ans en arrière, aux années sanglantes. En effet, utilisant le procédé d’ analepse – style par lequel on revient sur un procédé antérieur au récit en cours – la grande mère Mima Dahila révèle subtilement un pan de cette mémoire à sa petite Sirine, âgée d’une vingtaine d’années. En témoignent ces coupures de presse relatant certains carnages et massacre, commis par des impies. «Il suffit parfois de presque rien (un cartable par exemple, une date, un lieu) pour que le passé refasse irruption. Trente- huit ans (1992-2030, il y a ceux qui n’ont pas oublié et ceux qui veulent savoir», lit-on.
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