Alors qu’un éventuel risque d’enlisement est désormais mis en avant dans le conflit libyen, certains s’interrogent sur la possibilité de voir l’opinion publique occidentale manifester rapidement une lassitude, voire une certaine hostilité à cette intervention.
Qu’en est-il aujourd’hui ? Une étude réalisée par l’Ipsos dans les quatre principaux pays occidentaux concernés par l’intervention montrent que les Français sont les plus majoritairement favorables à l’action menée en Libye (63%).
Aux Etats-Unis, l’opinion est partagée (55% approuvent cette initiative contre 45% la désapprouvent) en Angleterre elle est totalement divisée (50% – 50%) et majoritairement hostile en Italie ( 40% – 60%).
Point important, les citoyens des quatre pays s’entendent pour l’objectif principal de cette action qui doit être pour les forces engagées de « renverser le chef libyen » (76% en Italie, 71% aux Etats-Unis, 67% en France 63% au Royaume-Uni).
Cependant, les Français restent effectivement divisés quant à l’issue de cette intervention : 30% croient en un nouveau gouvernement élu démocratiquement quand 27% envisagent une impasse. Cette relative fragilité ne met pas à l’abris d’un retournement de l’opinion publique qui pourrait grandement compliquer la situation actuelle.