(Re)Vivre

Publié le 18 avril 2011 par Iamstephanek
Aujourd'hui dans ma tête, il y a…… une phrase qui résonne.
Qui remet à demain,
trouvera malheur en chemin.

Cette phrase que l’on connaît tous a trouvé un écho favorable dans ma vie depuis ce jour où j’ai eu l’impression que les armes à feu étaient si proches qu’elles arrivaient avec ma dernière heure. Dans ces moments de terreur, nous avons quand même le temps de nous dire que ce n’est pas encore notre temps parce qu’il nous reste encore beaucoup de choses à vivre. Dans ces instants parfois longs que de 60 secondes, il arrive que nous refassions en un coup de mémoire toute notre histoire :- tous ces actes que nous aurions dû posés et que nous n’avons pas posés- tous ces mots que nous aurions dû dire et que nous n’avons pas dits- tous ces choses que nous avons voulues et que nous nous sommes refusées pour quelque obscure raison- toutes ces envies qui nous submergeaient auxquelles nous n’avons pas obéies- toutes ces personnes à qui nous tenons (au fond) tout en laissant nos relations imploser (très souvent par orgueil)- tous ces rêves que nous avons rêvés sans se donner le courage de les réaliser- toutes ces décisions que nous avons prises, qui n’ont été que prises, jamais appliquées.- toutes ces heures perdues à se laisser détruire par une tristesse que nous aurions pu dominer- tous ces jours où nous avons oublié de sourire pour célébrer la vie- toutes ces fois…
En général, la mort fait que l’on devient plus attentif à la vie.
Paulo Coelho

Entre deux bruits lourds et assourdissants, parfaits griots de la mort, tellement effrayants que portes et fenêtres en tremblent, nous avons des regrets de toutes ces fois… mais nous voulons garder encore une forme d’espoir au milieu de la confusion des émotions qui nous submergent. L’espoir de rattraper le temps perdu. Car nombre d’entre nous avons perdu centaines des précieuses heures que la vie nous avaient offertes.
En ce moment, beaucoup de gens ont renoncé à vivre. Ils ne s’ennuient pas, ils ne pleurent pas, ils se contentent d’attendre que le temps passe. Ils n’ont pas accepté les défis de la vie et la vie ne les défie plus.
Paulo Coelho

Quant à moi, je pense que la vie m’a bien défié… Alors aujourd’hui, je comprends mieux qu’hier le miracle de chaque jour, de chaque lever de soleil, de chaque chant d’oiseau. Car si le soleil continuait de briller en avril 2011 en Côte d’Ivoire, les oiseaux -eux– avaient leurs voix bien éteintes.
Aujourd’hui, je comprends aussi le miracle du souffle de vie qui me fait lever chaque matin. Un souffle que je ne veux plus gaspiller en vaines querelles, en tristesses évitables, en privations inutiles. Il y a de meilleures manières de dépenser son butin de vie.
Aujourd’hui, je veux être fidèle à moi-même. Poursuivre chacun de mes rêves avec la passion d’un enfant. Faire tout ce que j’ai à faire aujourd’hui pour les voir se réaliser et ne pas avoir de regrets.
Aujourd’hui, je veux avoir le courage de dire ce que je ressens même si cela signifie perdre quelqu’un. Parce qu’au final, il vaut mieux perdre quelqu’un que se perdre. Car au final, le plus important dans cette vie est de vous être fidèle.
Aujourd’hui, je veux surtout profiter de chaque instant et laisser tous mes désirs être l’essence de mon existence. Ne pas freiner mes envies, l’envie de faire ce dont j’ai envie sans vraiment me soucier de ce que le monde en pensera. Car pendant les heures noires, le monde ne se soucie que de lui-même et vous n’avez que des regrets pour vous.
C’est pour quoi aujourd’hui dans ma tête, dans mon cœur, dans mon corps, il y a…une farouche envie de vivre
Parce qu’on vit chaque jour comme le dernier…
Et vous feriez pareil si seulement vous saviez
Combien de fois la fin du monde nous a frôlés
Alors on vit chaque jour comme le dernier
Parce qu’on vient de loin
Corneille

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