Municipales 2008 : Schizophrénie du militant socialiste.

Publié le 04 février 2008 par Marc Vasseur


 
Attention, cet article peut être est une matière dangereuse, iconoclaste, politiquement incorrecte. Ca faisait quelque temps que je devais l’écrire, en lisant cette tribune de Laurent Bouvez « Le PS en danger de vaincre » dans Le Monde… j’ai hâté le pas.

Ceci étant dit, je peux vous faire part de mes troubles en cette période électorale… en même temps, je ne dois pas être le seul militant politique dans ce cas. J’ai une pensée cruelle pour le militant UMP en charge de défendre la « politique polygame » de son Président en « male » de compétence. Je m’émeus des pathologies développées par les nouveaux croyants de la parait-il gauche sarkozienne. Pour ces derniers, je pense cependant que c’est plus grave que ma schizophrénie, un trouble de « l’espace-conscience » est très difficile à soigner.

Mais bon… mon problème n’est pas là… depuis quelques temps, je suis inquiet… le PS va gagner les élections municipales de mars… Je ne suis pas devin mais c’est le fruit d’une analyse fort simple voire simpliste. D’une part, par rapport à 2001, le PS ne peut que faire mieux et d’autre part la chute de popularité Sarkozy est sérieuse et semble dépasser le seul cadre conjoncturelle.

Conséquence de cela… et c’est une habitude pour le Parti Socialiste… le résultat vaut tous les débats du monde… « Circulez, il n’y a rien à débattre, on a gagné et on vous emm… ».

Déjà après une défaite mémorable (cf 93), les éléphants et notables locaus se sont serrés les coudes pour éviter de rendre des comptes et des orientations aux militants ; après juin 2007 et la défaite « gagnée » tout a été fait pour éteindre toute velléité de débat…

Alors en sortant d’une victoire et quelque soit l’état réel du parti (militants, idéologie, cohérence)… « Débattre mais vous n’y pensez pas » à quoi bon s’user dans un processus lourd, inutile, porteur de divisions… Il n’y qu’à se remémorer la victoire divine de 1997 pour prendre la mesure de cette fatale réalité.

Ces législatives n’ont pas été gagnées par le Parti Socialiste, loin de là… et si certains, très peu, avaient l’outrecuidance de rappeler que  dans cette victoire tout n’était pas si simple… ils étaient prestement rappelés à l’ordre avec l’étiquette « mauvais militant ». 5 ans plus tard… Le candidat socialiste, non ce n’était pas Ségolène Royal…, ne parvenait pas au second tour de la présidentielle et alors… ben rien… d’autant qu’on gagnait les Régionales de 2004… ben oui c’est con… enfin pas tout à fait, ça nous épargnait l’économie d’une remise à plat de notre projet, de la recherche d’une cohérence programmatique…

Et bien aujourd’hui, je crains que nous soyons dans une logique analogue… et je persiste à le dire, hypothéquant par là même toute chance de victoire dans une élection nationale (présidentielles ou législatives) sauf coup du sort… Le problème, et je l’ai déjà écrit ici même, c’est que le parti est incapable de faire la passe de deux… et donc d’appliquer un programme en en voyant les résultats sur un moyen terme.

Voilà le pourquoi de mon inquiétude, le coté obscur de « ma force militante »…

Et ma schizophrénie me direz vous ? J’espère de tout cœur la victoire de mon maire René Vandierendonck… socialiste

PS : ah oui… François Hollande voulait nationaliser la campagne des municipales… petit jeu… trouver un poing et la rose sur les affiches ou le blog des candidats socialistes. (Roubaix non, le blog de Aubry pas de trace, pareil chez Bertrand D.…)