Écrit par Le Messager
Lundi, 18 Avril 2011 12:22
ééééééé’éé’à’ééé’ééèé
Monsieur le président, comment se porte le Tkc actuellement ?
En parfaite forme. Les résultats sur le terrain parlent d’eux-mêmes. Notre récente victoire à Garoua le week-end dernier contre Roumdé Adja (2-0) le démontre à suffisance. D’autant plus que cela faisait longtemps que le Tkc n’avait pas remporté un match sur un score pareil ; à plus forte raison à l’extérieur. En outre, nous sommes l’un des rares clubs en D2 où les primes d’entraînement et de matchs sont régulièrement payées.
Vous semblez serein et cela nous étonne un peu, car il se dit que le club est déchiré par une grosse crise dont vous seriez à l’origine ?
Peut-être prêtez-vous le flanc à des gens qui se disent être du Tkc sans toutefois avoir la simple carte de membre. Nous nous voulons un club qui se respecte et qui exige du respect. Le Tkc n’est pas une équipe où on élève les voyous. Si les gens n’ont rien à dire, qu’ils se taisent, au lieu de raconter des balivernes. Je vous le répète : il n’y a pas de crise au sein du Tonnerre. C’est vrai qu’il y a une certaine polémique qui enfle dans les médias ces derniers temps ; laissant croire au public, aux supporters et sympathisants du Tonnerre qu’il y a effectivement une crise qui a cours dans le club. Mais il n’en est rien. Si on parle de crise, cela ne peut être que le fruit de l’imagination de ceux-là qui, de l’extérieur, souhaitent la mort du club sans trop savoir ce qui s’y passe.
On remarque quand même que les coachs ne font que se succéder au sein de l’équipe. Ils viennent, ne mettent pas long et sont ensuite remerciés. Ne pensez-vous pas que c’est ce climat d’instabilité qui confirme l’hypothèse selon laquelle le club est à la peine ?
Aucunement. Le cas du Tkc n’est pas un cas isolé. Plusieurs clubs au Cameroun, comme partout ailleurs, connaissent le même sort. Je pense sincèrement que lorsque plus rien ne va, il faut savoir changer le fusil d’épaule. Surtout si vous tenez à atteindre les objectifs que vous vous êtes fixés en début de saison. Je suis le président de cette équipe et j’ai une politique de gestion que je mets en place en fonction des défis qui nous attendent. Notre objectif cette année est de faire monter l’équipe en Elite one. Nous ne pouvons pas perdre de vue ce challenge là. Le coach qu’on recrute n’a qu’à bien faire son travail. C’est tout.
Puisque nous parlons de coach, que s’est-il concrètement passé avec le coach Eké ? Apparemment ce n’était pas le parfait amour entre lui et vous...
Pas du tout. Nous avons recruté le coach Eké l’année dernière pour qu’il conduise sur le plan technique les destinées du club. Mais celui-ci nous a abandonné avec l’équipe en plein milieu de saison ; sans crier gare. Aujourd’hui il est le premier à crier partout que nous lui devons de l’argent. Dieu seul sait ce que le Tkc lui a apporté. Allez lui poser la question. S’il est honnête, il vous répondra. Le problème avec lui c’est qu’il prenait sur lui d’aligner des joueurs malades, des joueurs épuisés lors des rencontres capitales. Conséquence, nous encaissions des buts. Pourtant au début du championnat, nous avons recruté 35 joueurs. M. Eké n’en utilisait qu’une dizaine. Prenant les mêmes pour recommencer à chaque match. Trouvez-vous cela normal ?
Je pense que le football se joue sur le terrain. Lorsqu’une équipe est forte, cela se sent. Il ne faut pas être prophète pour deviner qu’une équipe ne va pas bien. Par la suite j’ai tenté de le rappeler pour qu’on en discute. Mais à chaque fois qu’il était convoqué à une réunion du club, il me faisait savoir qu’il n’a pas d’argent de taxi pour venir. Voyez-vous, cela ne fait pas sérieux. Pire, j’ai écouté des choses absurdes dans les médias ; me prenant pour responsable de son limogeage. Ce qui n’est pas du tout vrai. En vérité, monsieur Eké ne collabore pas. Je me suis juste rendu compte qu’il n’en faisait qu’à sa tête...
La récente actualité concerne votre sortie médiatique dans laquelle vous reprochez à l’ambassadeur Roger Milla de n’avoir rien fait pour le club. Où en êtes-vous avec cette affaire ?
Ecoutez, je suis un patriarche du Mfoundi. A mon âge et avec le statut que j’occupe, on n’a plus peur de la mort. C’est pour vous dire que je n’en ai pas fait une préoccupation particulière. J’ai tourné la page parce que je me dis que j’ai d’autres choses bien plus importantes que de me mettre à répondre à Milla. S’il sait qu’il est un digne fils du Tkc, qu’il revienne. Un célèbre adage de chez nous dit que lorsqu’on bat un enfant, on ne lui ferme pas la porte au nez ; mais on le ramène à la maison. Les malentendus, ça existe dans toutes les familles. Je suis un patriarche et un patriarche ne fait pas la guerre. Il peut arriver qu’il se fâche, mais après il se calme.
Doit-on comprendre qu’une démarche visant à vous réconcilier avec Roger Milla est impossible ?
De quelle démarche parlez-vous ? Je ne peux entreprendre aucune démarche avec Roger Milla. Je n’ai pas de temps à perdre pour ce genre de chose. Le pouvoir ne se partage pas et l’honneur ne s’achète pas. Mon rêve c’est de voir l’équipe monter en Elite one la saison prochaine. Nous y travaillons. J’espère que par la grâce de Dieu, j’y parviendrai. J’ai 70 ans aujourd’hui ; Milla ne les a pas encore. Je vous le réitère, je suis un patriarche. Bien plus, le Tkc est un club mythique. Il a une image, une histoire. Si Milla veut revenir, les portes lui restent grandes ouvertes.
Un autre débat se répand au Tkc aujourd’hui. Celui du véritable emplacement du siège de l’équipe. Pendant que d’aucuns soutiennent qu’il se trouve à Mvog-Ada, d’autres estiment qu’il n’existe pas du tout. Où est-il situé finalement ?
Retenez que nous ne faisons que la politique de nos moyens. Les bureaux de Mvog Ada ne nous appartiennent plus. Cela ne devait plus faire l’objet d’un débat. Avant, on les louait et on les entretenait. Lorsque l’ancien président du Tkc, Antoine Essomba Eyenga quittait le club, il a enlevé la plaque qui indiquait que ces appartements sont bels et bien ceux du Tonnerre. En lieu et place, il a installé une nouvelle plaque sur laquelle on peut lire “ Cabinet Essomba Eyenga ”. Actuellement, le nouveau siège se trouve à Fébé village. Les membres du Tkc le savent et se rencontrent ici régulièrement. Je pense que cette clarification en valait la peine.
Il y a une question qui cristallise l’attention aujourd’hui au sein de l’opinion publique. Des gens s’autoproclament propriétaire du Tkc. Quel est le véritable statut de cette équipe ?
Pour ceux qui ne le savent pas, le Tkc est une marque de fabrique reconnu à l’Organisation africaine de la propriété intellectuelle (Oapi). Ce n’est pas un machin qu’on peut brader aussi facilement car il y a des textes qui régissent son fonctionnement. Avant de dire n’importe quoi, les gens devraient d’abord lire les textes, comprendre le contenu et acheter sa carte de membre. Cela éviterait des débats inutiles. Nous souhaitons donc mettre un terme à ces élucubrations qui ont élu domicile au sein du club ces derniers temps. Quand on aime un club, on ne va pas exposer ses problèmes sur la place publique. On devrait plutôt se serrer les coudes et regarder vers la même direction.