Des militaires aux arrêts à Douala

Écrit par Le Jour   

Lundi, 18 Avril 2011 12:29

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Attaque de l'agence Ecobank. Un officier de la marine figure parmi les suspects interpellés par les enquêteurs de la gendarmerie.
Le capitaine de corvette Ndecke Nestor, chef d'atelier aux ateliers navals de la base navale de Douala est actuellement en détention, sous bonne garde des éléments de la gendarmerie nationale.
Il fait partie d'un groupe de quatre éléments de la marine nationale, interpellés dans le cadre de l'enquête ouverte à la suite du braquage de l'agence Ecobank de Bonabéri, dans la nuit du 18 au 19 mars 2011. Le Jour a appris que les interpellations sont intervenues entre le 11 et le 12 avril derniers. « Au nombre des suspects figuraient au départ quatre militaires dont le capitaine de corvette Ndecke Nestor, ainsi que des civils camerounais et nigérians », a indiqué un responsable de la base navale de Douala dans la matinée d'hier. Ce dernier a du reste précisé que deux des marins suspectés ont été libérés en début du week-end, après exploitation, et il ne reste plus que deux militaires aux arrêts.
Autour de l'enquête, des éléments constants filtrent. Notamment sur les aveux de certains suspects, civils et militaires. « Les téléphones portables récupérés sur des pirates morts en haute mer ont permis de découvrir des contacts des assaillants à Douala ».

Aussi les gendarmes ont-ils remonté des numéros de téléphone, dont celui du capitaine de corvette Ndecke Nestor. Il aurait échangé pendant plusieurs semaines avec les pirates, «y compris le jour du braquage de Bonabéri». Bien plus, certains des suspects interpellés étaient sur le théâtre des opérations, «aux côtés des assaillants». Il y a également parmi les civils, Aristide Ndoumbè, technicien au Chantier naval et industriel du Cameroun (Cnic). Les gendarmes le soupçonnent d'avoir mis son véhicule à la disposition des pirates, à Idenau.

Le Jour a par ailleurs appris que l'enquête s'intéresse, en dehors des complicités internes à Ecobank, aux commanditaires, véritables parrains des commandos de Delta Strike Force, qui ont participé au cambriolage de la nuit du 18 au 19 mars.