Pour le second Old But Gold après les bons retours du premier. Nous allons évoquer Breakdown de Mariah Carey en compagnie du groupe Bone Thugs N Harmony. Il est le 3eme single de la période la plus charismatique de la chanteuse à savoir Butterfly en 1997. Du moins l’opus est sorti en 1997 lancer par le fameux Honey, et le papillon synonyme d’une certaine liberté et depuis devenu son symbole. Breakdown a lui été exploité quelques mois plus tard, il était le single américain tandis que The Roof (autre perle du projet) s’occupait de l’Europe.
Commercialement, il n’a pas brillé un peu évincé par le trop important succès de « My all » et subissant les effets d’une machine » Carey » qui commençait à afficher des signes de faiblesse chez les amateurs de r’n’b.
Pourtant avec ce titre Mariah avait parfaitement tout dosé jusqu’au choix du groupe de Rap Bone Thugs N Harmony qui écoulaient à cette même époque 4 millions de copies aux USA seulement, de leur album The Art Of War. Elle aurait normalement du avec de tels partenaires recevoir un soutien sans faille de la zone urbaine mais ce ne fut pas le cas bien que comme vous vous en doutez et comme certains le savent : le titre aurait été plus que méritant.
Si l’on considérait Butterfly, œuvre majeure de la carrière de la chanteuse, pur classique par unicité du r’n’b 90’s, comme un film : Breakdown serait la scène magique, le moment précieux qui ferait que ce dernier soit oscarisé.
Il nous présente en effet une M.C au sommet de son art, à mi-chemin entre la chanteuse pop et l’artiste fan de hip hop. Le travail vocal est d’une subtilité remarquable. Ses chœurs et la manière plutôt déconcertante de varier sa voix entre les refrains et couplets donnent une réelle dimension au titre tout en entier mais surtout à son texte. Mariah y évoque la difficulté de se remettre d’une déception sentimentale hésitant entre la tentation de la dépression totale et l’envie de se relever. C’est simplement posé et sans pathos aucun soutenu par le rap doux et efficace du duo de rappeurs qui ne jure aucunement sur la mélodie du mid tempo. Ils y rajoutent même le zeste de fraicheur suffisant pour en faire le titre immortel et indémodable qu’il est aujourd’hui.
Et comme vous pouvez le voir, le clip aussi est un chef d’œuvre visuel de la part de la Mariah libérée. Il nous mène dans une ambiance sobre, presque sombre mais jamais clichée. C’est une des seules fois de sa carrière où sans tomber dans l’excès où le vulgaire : Mariah Carey arrive à réellement dégager quelque chose de « sexy « . Les scènes ne sont pas terriblement recherchées mais se fondent parfaitement avec la mélancolie et l’espèce de candeur suprême de la chanson.
Chanson acclamée par les critiques qui n’ont pourtant jamais porté la diva dans leurs cœurs et à laquelle Mariah elle-même voue un grand culte. Elle présentait en effet son dernier gros succès ( We Belong Together) comme une rencontre entre « Breakdown »et « One Sweet Day » (ce qui est loin d’être faux) et son dernier album « Memoirs of an Imperfect Angel », bien que pas mauvais se résument à de nombreuses tentatives ratées de reproduire la perfection qu’elle avait tutoyé via ce titre.
Je vous laisse découvrir ou redécouvrir la chanson.
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