Le ministère des finances devrait annoncer, mardi,la poursuite du gel des salaires dans la fonction publique en 2012, selon des informations publiées, lundi 17 avril, par Les Echos.
"Bercy va annoncer la poursuite en 2012 du gel du point d'indice (base de calcul du salaire des agents) déjà acté pour 2011", lors du "rendez-vous salarial annuel" de la fonction publique qui réunira le ministre du budget, Francois Baroin , le ministre de la fonction publique, Georges Tron, et les syndicats, révèle le quotidien économique.
Alors qu'une prime exceptionnelle de 1 000 euros est projetée pour les salariés du privé, "une rallonge de dernière minute est très peu probable [pour les fonctionnaires] d'après plusieurs sources proches du dossier", indique-t-il.
Le coût budgétaire d'une hausse du point d'indice est évalué à 900 millions d'euros par an par point en plus pour les trois fonctions publiques (Etat, territoriale et hospitalière), qui totalisent 5,2 millions d'agents, selon la même source.
Pour arrondir les angles, Bercy pourrait proposer aux partenaires sociaux la perspective d'un nouveau "point d'étape" en fin d'année, avec l'éventualité d'un "geste futur", si la croissance a bondi, "ou si, à l'approche de l'élection présidentielle, l'urgence politique fait bouger les lignes".
L'exécutif en outre assure que les mesures individuelles prévues garantissent la progression du pouvoir d'achat des fonctionnaires. Le programme de stabilité de Paris repose sur cette fermeté : la France s'est engagée à réduire la masse salariale de l'Etat, poursuit le quotidien. Ce qui passe par le non-remplacement d'un fonctionnaire sur deux partant à la retraite.
Les syndicats d'enseignants et les associations de parents d'élèves craignent la suppression de 3 000 classes à la rentrée 2011 et se mobilisent. Cette situation découle de la suppression de 9 000 postes d'enseignants et de remplaçants dans le cadre de la politique du non-remplacement d'un fonctionnaire sur deux partant à la retraite.