Barack Obama peine à faire démarrer sa campagne 2012 faute de véritables compétiteurs qui incarnent une menace.
L'actuelle pré-campagne américaine est riche de très nombreux enseignements.
C'est la lutte des gorilles contre les tristouilles.
Les "tristouilles", c'est la marée des candidats républicains : Pawlenty, Bachmann, Barbour, Santorum, Gingrich ...
Ils sont trop nombreux pour exister. La multiplication crée la confusion et la confusion tue l'intérêt. Ils se condamnent tous à l'échec. L'opinion les quitte. La compétition devient triste à tous égards. Elle se dévitalise parce qu'elle se perd dans les nuances et dans les "sans chance" de gagner.
Ce sera le même problème de fond pour le PS et sa primaire. Si les candidats sont trop nombreux, l'opinion se lassera vite parce qu'elle ne s'alimente pas des nuances.
Face aux "tristouilles", il y a les "gorilles". Où dort un gorille de 500 kilos ? Réponse : où il veut.
C'est pareil en politique. Le Parti Républicain a deux gorilles : Palin et son audience hors du commun. Romney et ses finances hors du commun. Tant qu'ils ne seront pas entrés en campagne officielle, la "vraie campagne" ne vivra pas du côté républicain.
Chez les démocrates, le seul "gorille" est Obama. Tout seul, il ne peut faire vivre la campagne d'où le flop de l'immédiat post annonce de candidature. Il lui faut un défi, un danger pour mobiliser son camp. L'actuelle situation le pénalise aussi. Parce qu'il n'y a pas de combat intéressant entre un gorille et des tristouilles, il doit donc attendre lui aussi l'arrivée des "comparables".
Espérons qu'ils ne se fassent pas encore attendre trop longtemps ...