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Une histoire sans fin qui touche à sa fin…

Publié le 18 avril 2011 par Passionacmilan

Une histoire sans fin qui touche à sa fin…Depuis près de dix ans maintenant, Le Professeur entretient avec ses tifosi  une relation de « je t’aime moi non plus ». Un jour un héros et le lendemain un indésirable, après-demain un arrogant et avant-hier la classe milanaise. Le numéro dix milanais n’est pas un joueur facile à cerner. Même pour ses tifosi les plus solidaires, il reste une énigme.  Parfois indifférent, parfois concerné, parfois nonchalant, parfois déterminé, capable d’atteindre des sommets pour retomber de plus belle.

Néanmoins depuis près de 10 ans, le hollandais met tout le monde d’accord sur sa capacité à se transcender dans les grands matchs, grands moments. On ne compte plus les derbys ou les soirs de Champions League où le Maitre chocolatier relaye ses adversaires au simple rang d’amateurs. On attendait Sneijder, on eut Seedorf. Encore un de ces soirs où le vétéran nous rappela que nous avons la mémoire courte. Un derby pour rappeler que Wesley Sneijder (aussi doué soit-il) ne sera jamais même l’égal de Clarence Seedorf. Dans le football, il y a l’éternel débat concernant ces joueurs décisifs contre les petits et absents contre les grands. Pour Le Professeur, c’est tout le contraire. Absent contre les petits et décisifs contre les grands serait le récit de sa carrière… Sa prétention est tellement grande que c’est comme si, ces petites équipes ne méritaient même qu’il étale son talent pour elle. Une arrogance qu’il lui vaut des sifflets justifiés de San Siro au moins trois ou quatre fois par saison. Lui est imperturbable, sûr de son talent. Mea-culpa ? Il ne connaît pas. Son CV parle pour lui comme il dit. Il est né prêt de toutes façons, dixit lui-même. Il jouera où et quand il voudra. En effet, depuis près de dix ans maintenant Clarence Seedorf qu’on l’aime ou pas, peut se targuer de posséder une personnalité hors du commun. Dans sa carrière, rares sont les moments où on l’a vu faillir quand on avait besoin de lui. Que ce soit en huitième, quart, demi ou final de Champions League, lors des Derby ou aujourd’hui dans la dernière ligne droite à la course au Scudetto. Il est là, fidèle au poste. Dans les vestiaires ou en conférence de presse son charisme fait l’unanimité. Derby pas décisif disaient-ils, derby décisif il clamera.

Il y a encore un mois, beaucoup étaient prêts à le laisser partir à paramètre zéro. Il n’était plus rien. Un joueur fini, bon pour le Brésil ou un club de seconde zone. Un joueur du passé qui devait laisser la place aux soi-disant futurs cracks. Aujourd’hui le débat est plus nuancé. En effet, ses (parfois honteux) détracteurs doivent se sentir bêtes et s’ils ne se sentent pas un petit peu bêtes peut-être le sont-ils réellement. Depuis un mois, Willy Wonka a repris sa place. Sa place de numéro dix génial derrière son bureau d’instituteur. Lui un joueur finit ? Une bonne blague milanaise. Probablement plus au crépuscule qu’à l’aube de sa carrière il dût sentir que Milan avait besoin de lui, au moins une dernière fois. Il dût sentir qu’on entrait dans un moment important. Un de ces moments qu’il affectionne. Ses moment à lui qui on bâtit sa légende. Comment a-t-on pu croire que l’épilogue de cette saison pourrait s’écrire sans un arrière goût de chocolat bien noir ? Encore une fois, Seedorf est détestable. Comment a-t-il pu nous remettre à notre place aussi sèchement ? Il suffit de voir les pages des forums, blogs ou plus éloquent celles facebook. On est passé de « Va fan culo Seedorf ! », « Go Home », « Seedorf est fini » à « Idolo Clarence », « Mitico Seedorf », « Grande Professor ». Drôle de paradoxe, un égocentrique qui nous apprend l’humilité. Voilà pourquoi Seedorf on l’aime, on l’adore, on le hait, on le déteste, on le siffle  mais on finit par l’acclamer. Quand il est là, on le conspue, quand il n’est plus là, on le pleure. Il n’est pas facile à aimer mais difficile à détester longtemps.

En ce qui concerne sa fin de carrière et son éventuelle retraite, le débat est difficile. Certains veulent le voir rester s’il accepte un rôle de Joker. D’autres disent qu’il doit partir sous les applaudissements. On n’exposera pas tous les arguments ici mais tout le monde à raison et tout le monde à tort. Comme le disait Einstein, il ne faut pas se préoccuper du futur car il arrivera bien assez vite. Admirons plutôt, l’un (si pas le dernier) numéro dix à l’ancienne. Un joueur qui était déjà présent du temps des Rui Costa, Zidane, Rivaldo, Nedved. Soyons honnêtes, chaque époque a ses héros et l’époque qui arrive n’est pas celle de Seedorf (ou des autres sénateurs). Mais comme les joueurs que j’ai précité, tout comme Pirlo, Inzaghi, Ambrosini et Gattuso les plus grands des héros sont ceux qui auraient pu traverser les époques tellement leur talent était grand. Soyons fiers de ces vestiges du passé qui ont déjà pris rendez-vous avec l’Histoire. À partir de cette année, ils nous quitteront un par un alors soyons juste reconnaissants. Je ne sais pas qui doit rester ou partir, quelle est leur importance au sein du vestiaire ou leur état physique. Je me dis juste qu’on parle d’une page milanaise qui se tourne alors qu’encore une fois on ne regarde pas assez bien. Quand j’ai vu Seedorf renaitre, Gattuso qu’on envoyait en Grèce regarder ce panneau, Pirlo rentrer sur le terrain, Pippo revenir de blessure j’ai compris que ce n’est pas une simple page de notre Histoire qui se tournait. J’ai vu qu’ils étaient les derniers monuments d’une époque. Dans un, deux ou trois ans, c’est une page de l’Histoire du football qui se tournera…

Silence…Regardez bien tant que vous pouvez…C’est une histoire sans fin qui touche à sa fin. Avant qu’une autre recommence avec d’autres acteurs !!  Qui, où, quand ? Ce sont des autres questions…

Quelle fierté !

Milan Per Sempre

Article rédigé par R.G
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