Les 166 000 décrocheurs doivent d’abord apprendre à maîtriser le français
Luc de Chatel, lors de son intervention d'hier à Europe 1
Le Ministre de l’Éducation a annoncé ce dimanche la mise en place d’un suivi personnalisé pour les décrocheurs.
La première aide à mettre en place pour ces jeunes est de leur permettre de maîtriser le français. Ces jeunes dans la majeure partie des cas vivent négativement l’école car ils ne maîtrisent ni la lecture, ni l’écriture. Cette situation les pénalise lourdement dans leur scolarité.
« Ce n’est pas qu’ils ne veulent pas suivre, c’est qu’ils ne peuvent pas suivre. Ces jeunes décrochent parce qu’ils sont en situation d’échec scolaire depuis des années. Ils ne maîtrisent pas les bases et très vite ils s’ennuient à l’école car on ne leur a pas donné les moyens de pouvoir suivre » souligne Olivia Millioz, porte-parole de SOS Éducation.
Il est impératif, pour l’association et ces 80 000 membres, de donner à ces jeunes une nouvelle occasion de maîtriser la langue, en passant par un apprentissage reposant sur la méthode syllabique. Cette méthode utilisée dans les cabinets d’orthophonie quand la personne éprouve des difficultés, s’avère particulièrement efficace pour reprendre les bases.
Pour les membres de SOS Éducation, cette nouvelle préoccupation du Ministre doit impérativement s’accompagner d’un plan de prévention dans toutes les écoles. Cette prévention consiste à permettre à chaque enfant de six ans d’apprendre à lire et à écrire correctement pour lui donner les moyens par la suite de suivre une scolarité normale.
Le Ministre peut y arriver en imposant la méthode syllabique au CP. La Grande-Bretagne est en train de le faire et obtient des résultats qui dépassent ses espérances notamment auprès des populations les plus défavorisées.
Contact presse : Olivia Millioz – 01 45 81 22 67