Arles-Avignon relégué en Ligue 2

Publié le 18 avril 2011 par Moodds

Arles-Avignon relégué en Ligue 2, ce n'est quasiment plus une information: depuis plusieurs semaines en effet, l'avenir du club provençal était scellé même si, mathématiquement, tout restait possible.

L'entraîneur Faruk Hadzibegic et les joueurs faisaient encore semblant d'y croire mais le coeur n'y était plus. Et après la défaite à domicile contre Monaco (0-2), le 2 avril, le Bosnien a pour la première fois reconnu que "l'équipe n'était pas au niveau de la Ligue 1...".

Ceci était connu depuis longtemps, du coach lui-même d'ailleurs, mais Arles-Avignon - 1 victoire, 10 nuls et 19 défaites à la 30e journée, plus mauvaise défense et plus faible attaque - n'en a pas fini avec l'élite et risque encore de battre un record: celui du plus petit nombre de points en championnat. Un record détenu par Lens avec 17 points en 1988-1989.

Les Provençaux (13 points à huit journées du terme) ont au moins encore un challenge.

Mais peut-on faire injure au championnat?

Arles-Avignon avait le plus petit budget de L1 (18 millions) et avait accédé à l'élite après une saison quasi-miraculeuse.

Au manque de structures réelles et de joueurs de haut niveau, le club a cependant ajouté un brin de galéjade.

Avant même le début de saison en effet, il se payait le luxe d'une crise et changeait de président, l'actionnaire principal Marcel Salerno désirant récupérer les commandes. Michel Estevan, l'entraîneur emblématique du club, signataire de quatre montées, dut reprendre l'entraînement avec six joueurs avant d'être désavoué, puis finalement de revenir avant d'être remplacé par Faruk Hadzibegic après un intermède Saez-Ferhaoui.

Son adjoint, Robert Duverne, ex-préparateur de l'équipe de France, abandonnait dans le même temps le navire pour rejoindre Gérard Houllier à Aston Villa.

Il fallait quand-même, le championnat largement commencé, construire une équipe et réussir l'amalgame d'une vingtaine de recrues dont la complémentarité échappait à beaucoup. L'Espagnol Alvaro Mejia, le Marocain Elamin Erbate, les Grecs Angelos Basinas et Angelos Charisteas, l'Algérien Hameur Bouazza, présentés comme des grands, ne firent que traverser le ciel provençal sans guère l'éclairer.