18 avr, 2011 par Ludovic Dublanchet
J’ai participé il y a près de deux semaines à la Conférence organisée par le groupe CCM-Benchmark intitulée La révolution des contenus en ligne.
Il y était beaucoup questions des médias, avec beaucoup de gens des médias d’ailleurs. Mais comme nous l’avions illustré lors des 15mn chrono des dernières Rencontres du etourisme institutionnel, c’est toujours intéressant de se frotter à d’autres points de vue, d’autres secteurs. Voici donc mon compte-rendu, pardonnez la forme peut-être un peu brute de décoffrage, et les nombreux anglicismes, néologismes, qui sont légion dans ce type de cénacle.
Contenus digitaux : les nouveaux modèles de production
UGC
Pour tous ces acteurs de la presse, Facebook et Twitter sont d‘énormes leviers de recrutement. Le Facebook Connect constitue également une révolution, permet la mise en avant des commentaires, l’utilisation de la viralité. Quand on partage un lien sur Facebook, on a en moyenne trois amis qui vont venir sur ce site.
Aux Echos, les journalistes surveillent Twitter pour trouver des infos, puis travaillent ensuite à la visibilité, à la promotion de leurs propres articles. Un Community Manager a été recruté pour gérer la présence des Echos en ligne dans la globalité, mais aussi pour sensibiliser l’ensemble des équipes.
Séverine Philardeau, de Tripadvisor, intervenait également sur cette table-ronde; Elle rappelait tout d’abord quelques chiffres impressionnants : 2M de visiteurs uniques par mois en France, 45M d’avis et d’opinions, 21 contributions/mn.
Une équipe de modération relit les contenus qui ont été identifiés comme inappropriés par leurs filtres, et modérés par la communauté qui signalent les contenus.
Elle reconnaît volontiers qu’il s’agit avant tout au service des consommateurs, au détriment parfois de la relation avec les hôteliers. Une division spécifique pour eux a été récemment créée, avec des webinars, des offres spécifiques, …et un processus d‘éducation pour que les gérants répondent aux critiques de façon positive.
S’adapter à la mise à jour “Panda” de Google
billet de Pierre CroizetScoop.it dédié à Google
- disposer de contenus de qualité, avec de l‘éditorial et de l’exclusif, du multimédia.
- optimiser les critères d’usages : Google cherche à savoir si les internautes sont satisfaits de leur expérience, et s’appuiera notamment sur le taux de rebond, le nombre de pages vues, et le parcours des internautes en sortie de sites (départ vers un site de confiance, vers un site de mauvaise qualité ou retour sur Google).
- maximiser les signaux sociaux : le nombre de “like”, demain de +1, de retweet, le partage de vos url dans les réseaux sociaux, la reprise de commentaires dans vos propres pages etles interactions ainsi suscitées démontreront à Google que les internautes plébiscitent, ou non, votre site et ses contenus. Une pierre de plus dans le jardin de ceux qui ne croient pas nécessaire d’investir les réseaux sociaux…
- gérer avec parcimonie les éventuelles publicités : elles ne doivent pas être intrusives, être facilement identifiables, et il doit y avoir plus de contenu naturel que de publicité sur chacune des pages de votre site (attention notamment aux pages quasi-vides de contenus qui ne respecteraient pas ce critère et pourraient pénaliser l’ensemble du site). De plus, le fait que ces publicités renvient vers des sites de confiance, ou à l’inverse vers des sites de mauvaise qualité vous impactera directement !
Le TrustRank devient donc un élément capital, et il apparaît clairement que cela va favoriser les marques connues.
J’ai interrogé notre spécialiste sur la cas particulier des acteurs du tourisme institutionnel qui mutualisait leurs données dans des bases pour utiliser les mêmes sources, et l‘éventuelle pénalisation de google.
Sa réponse a été claire : la reprise de flux XML va être pénalisée. Il va falloir ajouter de l‘éditorial pour se différencier des autres sites. Malgré tout, le caractère “officiel” des institutionnels leur confère un statut quasi-automatique de site de référence qui pourrait contrebalancer ce souci.
A priori, pour avoir des flux XML non pénalisants, il faut donc être une marque reconnue et disposer d’un site de référence, avec de l’accès direct important, un faible taux de rebond, et de nombreuses pages visitées. Si en plus vous prenez la peine d’ajouter un peu d‘éditorial, vous pourriez au contraire devenir les gagnants de cette mise à jour !
A suivre très prochainement… on compte sur vous pour des retours chiffrés !
Des sites de questions / réponses aux plates-formes d’experts
un billet
Yahoo QR vient du besoin de donner des éléments complémentaires aux résultats bruts du moteur de recherche. le site français cumule 5 millions de visiteurs uniques par mois. Au niveau mondial, c’est 2 questions et 8 réponses par seconde !
Deux principales questions ont été abordées :
- faut-il rémunérer ou non les experts ? Chez Comment ça marche, la réponse apportées par les membres eux-mêmes a été négative, de peur que la communauté en soit dénaturée ; chez Yahoo, on applique une “gamification” (joli néologisme au passage) à la Foursquare avec des badges, chez Overblog/Wikio, on rémunère, ce qui explique une exigence de contribution d’experts, voire des sanctions ; chacun son modèle donc !
- anonymat ou pas ? Certaines questions ne seraient pas soulevées sans être caché derrière un pseudonyme, un avatar, alors même que ce sont celles qui soulèvent le plus d‘échanges ; par contre, dès que l’on rentre dans le technique, l’informatique, on privilégiera des experts reconnus.
Les participants semblaient d’ailleurs partagés sur l’arrivée de Facebook dans ce secteur, qui par cette absence d’anonymat devrait passer à côté de tous les aspects sentimentalo-médicaux personnels. De plus, mes “amis” ne sont pas forcément experts dans les matières sur lesquelles je sollicitent des réponses.
Tous estimait également que le succès de Quora serait probablement difficile à reproduire sur d’autres sujets que IT, dans la mesure où c’est l’agglomération dès le départ de grands noms de la Silicon Valley qui a motivé les membres à se montrer sous leur meilleur jour; Il sera probablement plus compliqué de fédérer des communautés moins versée dans le web, comme des médecins ou spécialistes du bricolage, jardinage…
Recherche sociale : la force du “like” par rapport au “link”
SEOSMOROI
SEOSEO
- les classements, les Top et Flop,
- les “petites phrases”,
- les études, les enquêtes,
- les bestiaires, les contenus à fort potentiel zygomatiques.
un des exemples cités fût la campagne Tipp-ex sur Youtube, avec ses 42 scénario différents, qui a généré : - 1 tweet par sec pendant les 10 premières heures.
- 1 million de streaming en 36h
- 500 000 “Partager sur FB”
- Référence dans plus de 1000 blogs.
- et à l’arrivée, +30% de chiffrte d’affaires par rapport à l’année précédente !
Social curation
Jean-Luc a déjà fait le travail sur le blog
Transformer sa présence éditoriale sur Facebook en un modèle gagnant / gagnant
L’open graph tagging est un outil très intéressant : à chaque nouvel article sur un sujet particulier, cela vient se mettre sur mon mur car je suis abonné à la fan page spécifique. L’expérience est ainsi personnalisée. Par exemple, le journal La Républica a des fan pages pour chaque équipe de foot, et chaque nouvel article concernant l‘équipe à laquelle je suis abonné viendra impacté mon mur.
Côté petites news intéressantes :
- Les Facebook credits (monnaie virtuelle) vont arriver en France très prochainement.
- Facebook veut tuer la mosaïque de la TV. On aura des recommandations selon le social graph. Clickr.com est un programme tv qui affiche le programme selon votre social graph.
- Un bouton “like” seul intégré à un site produira un indice 100 visites, tandis qu’un bouton “like” avec les photos donnera 125 !
TF1, qui travaille avec FB depuis 2008, est venue témoigner de son expérience. Ses objectifs : accroitre l’audience en allant la chercher là où elle est, viraliser, notamment sur les contenus vidéos, et in fine engager les consommateurs pour les fidéliser et leur proposer de nouvelles expériences.
Un hub de fan page est dédié aux programmes, à des déclinaisons de social gaming, avec 38 fanpages, notamment sur la telerealite, les series us et françaises.
Le cas type : Secret Story, qui est le carton d’audience sur le digital, avec 1,7 millions de fans, une trentaine de posts par jour et une conversation entretenue avec les fans.
L’appli “Le plus grand quizz de France” a obtenu 1,5 millions de joueurs en moins de 15 jours.
Entre 1 à 5% du trafic de TF1 provient de FB, ils souhaitent l’augmenter pour atteindre 10-15%.
Tripadvisor a fait remarquer à Julien Codorniou que selon ses développeurs, c‘était une vraie galère de travailler avec les API de Facebook qui changent sans arrêt (tiens donc, c’est étonnant !). Il a acquiescé en signalent que Facebook travaillait beacoup à l’amélioration de leurs produits ce qui peut produire une certaine instabilité qui ne durerait pas, et que surtout, on manquait encore d’un véritable écosystème de SSII réellement compétentes en la matière. Bon là, de toute façon, je crois que ce n’est plus dans nos moyens…
Les sites de contenus face au défi des tablettes tactiles
Contenus mobiles et contextualisation
Le projet “Ma Microplanete” a pour objectif de lutter contre les problèmes d’engorgement des transports publics en Île de france. On pourrait fluidifier l’ensemble des réseaux en baissant de 3 à 5% les flux. Presque personne parmi les utilisateurs réguliers n’utilise le calcul d’itinéraire, et les algorithme basent leur calculs sur le temps, et non sur le confort. L’idée est donc de privilégier cette notion de confort, avec un apport ludique, un système de points, de bonifications, des détours vers des POI qui seront gratifiés. Le tourisme s’impacte directement dans les déplacements quotidiens.
Plus l’impact est fort dans le réel, plus l’impact et les téléchargements sont importants.
Ma conclusion
PS : remerciement à Séverine Philardeau, de Tripadvisor, qui m’a fait bénéficier de son invitation gratuite en tant qu’intervenant (;D, et un petit coucou à Maud qui déploie en ce moment même l’antenne de Hong-Kong !