Les éditeurs américains ne consacrent que 3 % de leur production aux transpositions de livres étrangers. Mais, comme en Europe, les auteurs français sont au top.
« Les Etats-Unis sont un pays très peu curieux, pour ne pas dire d’une incuriosité absolue, vis-à-vis d’un ailleurs non anglophone. »La phrase est signée Anne-Solange Noble, responsable chez Gallimard de la vente des droits des livres à l’étranger. Elle résume toute sa difficulté à faire pénétrer les ouvrages français sur le marché américain.
Mais la littérature hexagonale n’est pas la seule à se casser les dents sur les Etats-Unis. Proportionnellement, elle s’en tire même très bien. Sur les 3 % de traductions publiées chaque année outre-Atlantique, un tiers vient ainsi de France.
Petits et grands
Quelques auteurs connaissent des succès hors-normes. Muriel Barbery a ainsi vendu 700 000 exemplaires de la version américaine deL’Elégance du hérisson.Suite française, écrit par Irène Némirovsky, s’est lui écoulé à 1,5 millions de copies.
Côté éditeurs, on trouve de tout. Des poids-lourds pour Tahar Ben Jelloun (Penguin), Marie N’Diaye (Knopf, groupe Random House) ou Philippe Djian (Simon & Schuster).« Ils peuvent aussi être très petits, comme Archipelago, qui a fait une jolie édition desVies minusculesde Pierre Michon,explique Anna-Solange Noble.Ou petits, comme Seven Stories, qui publie Annie Ernaux. »Ce peut aussi des presses universitaires, qui, aux Etats-Unis, publient de la fiction aussi bien que des essais.
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