Je pense à leur courage, à leurs souffrances, à leurs remords. De Kaboul dans les années 70 à San Francisco dans les années 2000, Khaled Hosseini nous fait vivre à leurs côtés : on les côtoie au temps béni de leur enfance dans un quartier tranquille de Kaboul, pendant l'invasion russe puis sous la barbarie des taliban, et enfin dans leur fuite aux Etats-Unis.
On accompagne Amir dans son exil américain, pour ensuite revenir avec lui vingt ans plus tard à Kaboul, où il doit faire face à son passé lourd de trop de secrets. Hassan, lui, était resté vivre en Afghanistan, et son destin aura été différent. Mais aurait-il dû l'être ? Pourquoi ces inséparables amis, frères de lait, se sont-ils éloignés l'un de l'autre ?
Ce roman magnifique mais très dur se penche sur le poids de la famille et de ses non-dits, sur la difficulté de grandir avec la culpabilité, et pose aussi la question du courage et de la trahison quand on n'est qu'un enfant.
On m'avait prévenue que certaines pages étaient particulièrement dures, mais il vaut la peine de surmonter son appréhension.
Comme dans Le monde selon Fawad de Andrea Busfield, je me suis imprégnée des descriptions des paysages, des senteurs, des fêtes afghanes, mais malheureusement aussi de la guerre et de ses horreurs. Les héros de ces deux romans sont d'ailleurs tous trois des jeunes garçons et ils se sont fait écho dans mon esprit.
Ce livre m'avait été recommandé par de nombreuses personnes et je les en remercie. A présent, j'ai très envie de lire le deuxième roman de Khaled Hosseini, Mille soleils splendides (il parait qu'il est encore plus réussi, ça promet !).