Barbara Constantine possède un joli brin de plume. Elle donne parfois dans le franchouillard mais les quelques pincées de vulgarité saupoudrées ici ou là sonnent juste. Un langage courant, adapté aux personnages et à l’environnement décrits. Et puis, sans avoir l’air d’y toucher, elle aborde avec légèreté des thèmes plutôt graves. : la monoparentalité, les filles mères, la solitude des personnes âgées, les difficultés de réinsertion des détenus sortant de prison… Le ton est positif et dédramatise des situations qui pourraient apparaître sordides. Bien sûr, on peut dénoncer un traitement un peu naïf de certaines scènes (Tom qui vend des fleurs au marché pour se faire un peu d’argent par exemple) et quelques coïncidences bienvenues qui ressemblent à de grosses ficelles narratives comme le lien familial entre Sammy et Madeleine.
Mais peu importe. Ce roman fait du bien, un point c’est tout. Dans cette période où la morosité est devenu un art de vivre, qu’il est bon de déguster des pages d’une telle fraîcheur.
Un grand merci à Véro dont le billet m’a définitivement convaincu de lire cet ouvrage. J’ai passé un excellent moment de lecture avec le petit Tom.
Tom, petit Tom, tout petit homme, Tom, de Barbara Constantine, Le Livre de Poche, 2011. 214 pages. 6,00 euros.