Le magazine Sept à Huit sur TF1 du 17 avril fait sa Une sur la prostitution à Limoges. Rien de nouveau dans le traitement, si ce n’est de nous faire découvrir cette scène provinciale peu connue.
Comme d’habitude, on y découvre les “traditionnelles” touchées de plein fouet par la concurrence étrangère, les voisins qui se plaignent, les policiers qui vident l’océan à la petite cuillère, la question de l’exploitation qui laisse circonspect : La Bulgare qui se dit sans souteneur dit elle vrai ? L’Africaine qui demande la protection de l’Etat (et donc des papiers) dit elle vrai aussi ? Tout ça parait complètement absurde, et même les prostituées n’ arrivent pas à comprendre le pourquoi de cette situation.
Le constat que le système actuel, plutôt prohibitionniste, laisse les filles dans un no man’s land juridique anarchique - le monde de la débrouille - et l’absence de volonté de réglementer, comme si les pouvoirs publics ne savaient que punir, fabrique une sorte de bordel ambiant où les filles sont précipitées vers la marginalité et la clandestinité, à la merci à la fois des mafias et de l’arbitraire policier, capable d’embarquer telle ou telle fille parmi d’ autres sur des critères que personne ne connait.
Un immense gâchis, quand on sait que la plupart des problèmes soulevés dans ce reportage pourraient être réglés avec une réglementation simple.