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Les applications mobiles ont besoin de contexte

Publié le 17 avril 2011 par Patriceb @cestpasmonidee
ContexteDans le secteur bancaire, comme ailleurs, les applications mobiles sont devenues banales. Mais leurs concepteurs savent-ils vraiment ce qui fait qu'elles sont appréciées (et utilisées) ou non ? Naturellement, les contenus et services qu'elles offrent sont les premiers facteurs de succès. Selon un billet de Mike Gualtieri, analyste de Forrester Research, l'exploitation judicieuse du "contexte" est presque aussi importante.
Pour illustrer son propos, il décrit 5 types de contextes, particulièrement pertinents sur mobile, dont la prise en compte dans la conception de l'"expérience utilisateur" permet de mieux séduire les utilisateurs :
  • Localisation. Elle est largement utilisée aujourd'hui, grâce aux puces GPS qui équipent tous les appareils actuels, pour offrir des services de recherche de proximité. Cependant, il reste à imaginer des applications plus "intelligentes" qui adapteraient leur "comportement" selon que l'utilisateur se trouve en ville (en train de faire du shooping ?), en vacances à la montagne, dans un cinéma, à son domicile...
  • Locomotion. Dans cette logique d'adaptation automatique, la position du mobile n'est pas toujours suffisante : il peut également être nécessaire d'identifier le mode de déplacement de l'utilisateur. A pied, en vélo, dans le métro, en voiture..., les besoins sont différents tout comme les possibilités d'interaction avec l'appareil. Les capteurs de mouvement de plus en plus présents dans les téléphones permettent d'imaginer l'exploitation de ces informations pour mieux personnaliser l'expérience utilisateur.
  • Immédiateté. Une application mobile doit être disponible à tout moment et pouvoir satisfaire les besoins de son utilisateur immédiatement. Pourquoi ne pas aller plus loin en anticipant ces besoins, grâce aux informations de contexte disponibles ?
  • Intimité. Le téléphone est un objet éminement personnel, avec lequel son propriétaire s'identifie, dans une certaine mesure. Cependant, cette relation varie selon les individus et ce qui sera apprécié par une personne (recevoir une offre ciblée et géolocalisée, par exemple) sera mal perçu par une autre. Il est donc impératif de "comprendre" les limites acceptables par chacun. A minima, il faudra laisser le choix à l'utilisateur.
  • Appareil. Il s'agit là d'un critère plus technique, qui n'en a pas moins son importance. Les applications doivent en effet s'adapter à des "standards" (de design) différents selon les plates-formes et, qui plus est, les capacités disponibles (géolocalisation, détection de mouvements, d'orientation, capteur photo, micro...) varient également.

Ces réflexions peuvent paraître un peu futuristes et éloignées de la réalité du marché actuelle. Pourtant, si on y regarde de près, quelques applications, parmi les plus populaires (pas dans le domaine financier, il est vrai), exploitent déjà des informations contextuelles de manière avancée. Un article de ComputerWorld nous donne ainsi 3 cas d'utilisation du son ambiant pour délivrer un service unique :
  • Color compare les sons captés sur les appareils de ses différents utilisateurs et détermine ainsi s'ils se trouvent dans le même lieu (en s'affranchissant des difficultés de géolocalisation en intérieur), leur proposant alors de créer un "réseau social" temporaire.
  • Shopkick détecte un son (inaudible) émis dans les boutiques participant à son programme et offre des promotions ciblées aux visiteurs.
  • IntoNow identifie le programme de télévision que regarde son utilisateur et relaie automatiquement l'information sur les réseaux sociaux.

Le mouvement vers la personnalisation de l'utilisation des applications mobiles est inéluctable, même s'il est certain qu'il va être parsemé d'obstacles. Les institutions financières n'y échapperont pas et doivent se préparer...

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